Paris (awp/afp) - Le réassureur français Scor a annoncé mercredi avoir engrangé un bénéfice net en hausse en 2018, soutenu par ses activités de réassurance vie et dommage, en dépit d'un nombre élevé de catastrophes naturelles.

L'an passé, le groupe a dégagé un bénéfice net de 322 millions d'euros (365 millions de francs suisses), contre 286 millions d'euros en 2017, soit une progression de 12,7%, a-t-il indiqué dans un communiqué financier.

Ce résultat a pu être atteint en dépit d'une perte nette de 20 millions d'euros sur le seul quatrième trimestre, marqué entre autres par un effondrement des revenus tirés des placements financiers.

Les primes brutes émises, l'équivalent peu ou prou du chiffre d'affaires des activités de réassurance, ont quant à elles atteint 15,3 milliards d'euros, en progression de 3,2% sur un an.

Dans le détail, Scor a vu ses primes brutes émises progresser de 2,5% en réassurance dommage, à la faveur d'une activité dynamique aux Etats-Unis, et de 3,6% en réassurance vie, dopé par l'activité en Asie-Pacifique.

"Après la série exceptionnelle de catastrophes naturelles qui s'est produite en 2017, 2018 a aussi été marquée par un nombre élevé d'événements significatifs", a souligné le directeur financier Mark Kociancic dans une vidéo diffusée en ligne.

Parmi ces catastrophes, le groupe a été tout particulièrement concerné par plusieurs typhons au Japon ainsi que par des ouragans et des feux de forêt aux États-Unis. Ces catastrophes se sont traduites par une charge de plus de 500 millions d'euros.

En dépit de ces événements, "la rentabilité technique est robuste", a souligné M. Kociancic.

Dans la division de réassurance dommage notamment, le groupe a sauvé la mise en affichant un ratio combiné de 99,4%. Cet indicateur crucial doit être inférieur à 100% pour que l'activité soit rentable.

Fort de ces résultats, Scor a annoncé son intention d'augmenter le dividende versé à ses actionnaires. Cette rémunération a été fixée à 1,75 euro au titre de l'exercice 2018, contre 1,65 euro pour 2017.

Scor a été visé jusqu'à fin janvier par une tentative de rachat de l'assureur mutualiste Covéa et a engagé des poursuites judiciaires contre ce dernier, invoquant des fautes commises à son encontre.

afp/ck