Le fonds activiste Ciam a de nouveau critiqué le PDG de Scor, Denis Kessler, lui reprochant de se « comporter en propriétaire de Scor, au mépris de l’intérêt de ses actionnaires ». Il a réagi à des informations de BFM Business, selon lesquelles la conciliation menée entre le réassureur et Covéa aurait achoppé car Denis Kessler aurait exigé que Covéa « renonce au principe de racheter Scor au-delà d’une période de trois ans », période pendant laquelle l’assureur acceptait de ne pas augmenter sa part de 8% dans Scor.

" Cette exigence m'apparaît également déraisonnable et surtout contraire aux intérêts des actionnaires de Scor ", a écrit Catherine Berjal, président de Ciam dans une lettre adressée à Augustin de Romanet, administrateur référent de Scor. " Elle illustre à nouveau le fait que M. Denis Kessler se comporte en propriétaire de Scor, au mépris de l'intérêt de ses actionnaires ".

Le fonds activiste a rappelé qu'il avait refusé une offre à 43 euros alors que le titre évolue vers 38 euros. Il a également souligné sa sousperformance par rapport à ses pairs en 2019. Scor n'a progressé que de 1% contre " 28,3%, 20,2% et 36,1% " pour Munich Ré, Swiss Re et Hanover Re.

" En ma qualité de Présidente de la société de gestion CIAM (…) détenant au total 1,34% de la société, je reste très attentive à l'évolution de cette situation préoccupante et n'hésiterai pas à faire valoir nos droits le cas échéant ", a averti Catherine Berjal.

En Bourse, l'action Scor recule de 1,54% à 37,64 euros.