Cette annonce fait chuter le titre Scor, qui perd 12,21% à 36,13 euros vers 13h20 en Bourse de Paris, au plus bas depuis le 3 septembre, veille de la révélation de l'offre de Covéa.

"Covéa a constaté le refus de Scor d'engager tout dialogue en relation avec son projet de rapprochement amical proposé le 24 août 2018", écrit l'assureur mutualiste dans un communiqué laconique.

"En conséquence, Covéa indique qu'un rapprochement avec Scor ne fait plus partie de ses options stratégiques", ajoute-t-il.

Covéa, qui regroupe les assureurs GMF, MAAF et MMA, dénonce au passage "les attaques et manoeuvres hostiles et répétées dont (il) a fait l'objet depuis (la présentation de son offre et qui) se sont intensifiées ces derniers jours".

Interrogé par Reuters, un porte-parole de l'assureur a refusé de préciser à quoi cette formule faisait référence.

Premier actionnaire de Scor avec une participation de 8,5%, Covéa a annoncé en septembre avoir soumis le mois précédent une offre publique en numéraire à 43 euros par action visant 100% du capital du réassureur, valorisant ce dernier environ huit milliards d'euros.

Scor l'a rapidement rejetée, considérant qu'elle compromettait sa stratégie d'indépendance et qu'elle ne reflétait pas sa valeur intrinsèque.

Il a ensuite constamment maintenu cette position de fermeté vis-à-vis d'une offre jugée hostile, son PDG Denis Kessler affirmant en octobre que Scor refusait de devenir une filiale de Covéa.

Le réassureur a résisté aussi bien aux efforts d'apaisement de Covéa, dont le PDG Thierry Derez a démissionné du conseil d'administration de Scor, qu'à l'intervention du fonds activiste Ciam, monté au créneau pour dénoncer le rejet de l'offre de Covéa.

(Bertrand Boucey et Inti Landauro, avec Marc Angrand, édité par Benoît Van Overstraeten)