Sequana chute de près de 21% à 0,16 euro. Un sérieux coup de tabac. La Cour d’appel de Londres a confirmé en grande partie la décision rendue en 1ère instance par la High Court of Justice dans le litige opposant Sequana au groupe British American Tobacco (BAT) pour un dividende de 135 millions d'euros perçu illégalement en 2009. En intégrant la majoration des intérêts et le remboursement d'une partie des coûts de procédure de BAT, Sequana devra payer environ 163 millions d'euros.

Sequana étudie les termes de l'arrêt rendu et prévoit de demander à la Cour Suprême l'autorisation de former un recours devant elle.

La décision rendue par la Cour d'appel n'a d'effet qu'à l'égard de Sequana. Ses filiales, Arjowiggins et Antalis, n'étant pas parties au litige, le groupe BAT n'a aucun recours à leur encontre.

Par ailleurs, Sequana en sauvegarde, et en période d'observation jusqu'au 17 mai 2019, considère que la décision de la Cour d'appel de Londres ne pourra pas être exécutée à son encontre compte tenu du caractère qui demeure contesté de la créance du groupe BAT.

Compte tenu de cette décision et avec l'aide de ses conseils, Sequana examine, alors que la situation de son groupe et la valeur de ses actifs se sont sensiblement dégradés, notamment en raison des incertitudes liées au litige avec BAT, les actions dont elle dispose tant au Royaume Uni qu'en France pour préserver au mieux ses intérêts, y compris en ce qui concerne la procédure de sauvegarde dont elle fait l'objet.

Dans un communiqué publié ce matin, L'Asamis (association des actionnaires minoritaires de sociétés cotées) a fait part de son inquiétude et a sollicité Sequana pour qu'elle demande à Euronext la suspension de son cours de bourse dans l'attente du résultat de son examen des actions qu'elle entend prendre.