Paris (awp/afp) - L'opérateur européen de satellites SES a publié mercredi un bénéfice net divisé par deux sur l'ensemble de son exercice 2018, à 292,4 millions d'euros, dans un marché mondial du satellites qui reste très compétitif.

Sur l'année, le groupe luxembourgeois a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,2%, (+1,7% à taux de change constant) à 2,01 milliards d'euros, essentiellement du fait d'une baisse des revenus liés à la vidéo, principal segment pour l'opérateur.

"2018 a été une bonne année pour SES, avec une croissance supérieure à nos prévisions. Le segment vidéo, qui représente deux tiers de notre chiffre d'affaires, est également resté dans nos prévisions, malgré des conditions de marchés difficiles", a déclaré le PDG du groupe, Steve Collar, cité dans le communiqué.

SES met notamment en avant une progression de 1,9%, à taux de change constant, de ses "revenus sous-jacents", qui correspondent au chiffre d'affaires de son coeur d'activité (vente de capacités satellitaires, services et équipements associés), une fois exclus les effets de variation périodiques.

Principal segment du groupe, la vidéo, qui représente toujours 65% des ventes totales, est en repli de 5,5%, essentiellement sous l'effet de la baisse de la distribution, du fait d'une concurrence globale exacerbée sur ce marché spécifique.

Parmi les indicateurs suivis pour le secteur, SES revendique la distribution de 8.151 chaînes au niveau mondial, en progression de 6%, principalement du fait de la hausse de la télévision en haute définition, qui concerne 2.777 chaînes, alors que 41 chaînes ultra haute définition passent par ses satellites.

Le segment réseaux, qui regroupe les services de connectivité et ceux aux gouvernements, est pour sa part en progression de 7,7%, porté en particulier par les services aux gouvernements (+12%) et la connectivité mobile (+13,1%), notamment l'internet embarqué, tant aérien que maritime.

Autre indice important pour l'industrie satellitaire, les capacités de SES sont restées stables sur la deuxième moitié de l'année, après le lancement de 4 satellites sur les six premiers mois, dont un pour sa branche O3b. Le prochaine lancement concernera également O3b, au premier trimestre cette année.

Au titre des perspectives, le groupe envisage pour l'exercice en cours des revenus globaux quasiment stables par rapport à 2018, compris dans une fourchette allant de 1,975 milliard à 2,04 milliards d'euros, avant une accélération anticipée sur 2020.

SES s'attend par ailleurs à voir sa marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) comprise entre 61% et 62% du chiffre d'affaires mondial, alors qu'elle était de 62,5% sur 2018.

afp/jh