Paris (awp/afp) - L'opérateur européen de satellites SES a publié vendredi un bénéfice net en baisse de 25,7% sur le premier semestre, à 169,2 millions d'euros, "en ligne avec les attentes", dans un marché mondial du satellite qui reste encore extrêmement compétitif.

Sur les six premiers mois de l'année, le groupe luxembourgeois a vu son chiffre d'affaires reculer de 2%, à 961,4 millions d'euros, tiré à la baisse par les revenus issus de la vidéo, principal segment de l'opérateur, mais il a confirmé ses objectifs pour l'exercice en cours.

"Nous avons réalisé six premiers mois solides avec des résultats en ligne avec nos attentes, avec une progression de nos revenus issus des réseaux, un contrôle fort de nos coûts et dépenses non essentielles et d'importants progrès dans la transformation de SES", a déclaré le PDG du groupe, Steve Collar, cité dans un communiqué.

Entre janvier et juin, SES a connu une progression (5% à taux de change constants) de ses "revenus sous-jacents", qui correspondent au chiffre d'affaires de son coeur d'activité (vente de capacités satellitaires et services et équipements associés), grâce à de bons résultats sur les segments mobilité et services aux gouvernements, qui viennent compenser la baisse du segment vidéo.

Ce segment, qui représente toujours 63% des revenus du groupe, a terminé en repli de 8,2% sur le semestre, principalement du fait d'une baisse des revenus liés à la distribution, dans un contexte de concurrence particulièrement forte sur ce marché spécifique, qui tire les tarifs vers le bas.

Parmi les principaux indicateurs suivis par le secteur, SES revendique la distribution de 8.292 chaînes de télévision au niveau mondial, en progression de 4% sur un an, avec notamment 2.845 chaînes en haute définition et 43 chaînes en ultra haute définition, également en hausse.

Le segment réseau poursuit sur son élan du premier trimestre, avec une progression de 10,6% de ses ventes, grâce notamment à une belle croissance du marché des contrats gouvernementaux (+8,4%) ainsi que de la connectivité mobile (+26%), qui correspond notamment à l'internet embarqué, dans l'aérien et le maritime.

Le groupe a également lancé avec succès un nouveau satellite pour sa branche O3b, début avril, et ne prévoit plus de lancement avant le premier semestre 2021.

SES a par ailleurs confirmé l'ensemble de ses objectifs pour l'année en cours et s'attend notamment à voir ses revenus globaux rester quasi stables par rapport à 2018, compris dans une fourchette allant de 1,975 milliard à 2,04 milliards d'euros, avant une accélération attendue pour 2020.

SES estime par ailleurs que sa marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) devrait être comprise entre 61% et 62% du chiffre d'affaires.

afp/jh