Paris (awp/afp) - L'opérateur luxembourgeois de satellites SES a revu ses objectifs en légère baisse pour l'année en cours, afin de tenir compte des conséquences de la pandémie de coronavirus en cours, après un premier semestre qui a vu son bénéfice net se réduire de moitié.

Sur les six premiers mois de l'année, le groupe réalise en effet un bénéfice net de 86,4 millions d'euros, en recul de 49% sur un an, une chute qu'il explique principalement par un repli de 2,3% de son excédent brut d'exploitation (Ebtida) ajusté et des coûts d'imposition supplémentaires par rapport au premier semestre 2019.

Le chiffre d'affaires de l'opérateur subit en revanche un recul nettement plus réduit, de 1,5% à 947,5 millions d'euros, avec une baisse légèrement plus marquée sur le deuxième trimestre et qui est entièrement provoquée par un recul des activités de vidéos, principal secteur du groupe mais également le plus concurrentiel depuis plusieurs années.

"L'activité a enregistré de bons résultats sur la première moitié de l'année avec un chiffre d'affaires solide dans des conditions de marché difficiles, alors que les bénéfices de nos mesures proactives de limitations des coûts pour compenser d'éventuels effets du Covid-19 peuvent également se voir dans nos résultats", a commenté le PDG du groupe, Steve Collar, cité dans un communiqué.

Dans le détail, l'activité vidéo, qui représente près de 60% du chiffre d'affaires, est en recul de 8,1% sur les six premiers mois, avec une répartition identique de ce recul entre le premier et le deuxième trimestre, du fait d'un marché qui reste toujours très concurrentiel.

Les activités de réseaux, en revanche, sont restées en croissance sur la période (+6,4%), avec une augmentation tant sur le fixe que sur la mobilité, secteur qui a été peu affecté par la chute du transport aérien, un des principaux clients en la matière, seul les services aux gouvernements subissant une légère baisse (-2,2%).

Concernant ses prévisions, le groupe a revu ses objectifs en légère baisse, du fait de la pandémie, anticipant désormais un chiffre d'affaires compris entre 1,86 milliard et 1,9 milliard d'euros, contre une fourchette de 1,92 milliard à 2 milliards d'euros initialement.

L'Ebitda ajusté est lui aussi revu en légère baisse, dans une fourchette comprise entre 1,12 milliard et 1,16 milliard d'euros contre 1,15 milliard à 1,21 milliard d'euros attendus initialement, avec un coût attendu lié à la pandémie de 40 à 60 millions d'euros.

afp/buc