Zurich (awp) - La lutte de pouvoir terminée, SHL Telemedicine veut se prémunir d'un nouveau conflit. Afin de modifier ses statuts, le prestataire israélien de médecine à distance coté à la Bourse suisse convie ses actionnaires à une assemblée générale extraordinaire, le 21 février à son siège de Tel-Aviv.

Au rang des modifications portées à ses statuts, SHL Telemedicine (SHL) prévoit notamment que tout actionnaire détenant au moins 5% des actions ou des droits de vote de la société, mais aussi tout membre du conseil d'administration, doivent fournir une adresse en Israël pour la réception des documents, indique jeudi l'entreprise. Les propriétaires de cette dernière, pour autant qu'ils détiennent au moins 1% des droits de vote, peuvent demander par écrit au conseil d'administration d'inscrire un point à l'ordre du jour de l'assemblée à tenir.

Lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue en décembre, les actionnaires du fournisseur de services de télémédecine ont évincé les représentants des investisseurs chinois du conseil d'administration. Le mandat du Président Xuewen Wu a pris fin avec effet immédiat. Yariv Alroy a été élu nouveau président du conseil lors d'une réunion ultérieure du conseil d'administration. Il a co-dirigé SHL de 2000 à 2016.

Longue confrontation

Le différend a été précédé par l'entrée dans le capital-actions de SHL de l'investisseuse et entrepreneuse chinoise Cai Mengke. A l'été 2016, elle a acquis 29,9% de SHL d'un seul coup auprès d'autres actionnaires. En octobre de l'année suivante, Kun Shen a acquis 23,5% du capital de la société, puis a porté sa participation à 25%.

Il a été ensuite reproché aux deux actionnaires de former un groupe. Formant de ce fait un actionnaire de contrôle de SHL, ils auraient dû présenter une offre publique d'achat aux autres propriétaires de SHL. En janvier 2018, la Commission fédérale des offres publiques d'achat (COPA) a obligé les fonds des actionnaires chinois à lancer un telle opération dans les deux mois.

Après deux prolongations du délai, la COPA a perdu patience et a suspendu début septembre les droits de vote des deux actionnaires de référence.

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