Trois sources au fait des négociations ont rapporté jeudi à Reuters que les groupes discutaient de cessions supplémentaires avec la Commission pour obtenir son feu vert.

La Commission doit rendre son avis sur ce projet le 18 février au plus tard.

Ces cessions visent à rassurer la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, qui a dit en décembre s'inquiéter des conséquences de ce rapprochement sur les trains à grande vitesse en Europe.

"Pour prendre un sujet qui intéresse la France et l’Allemagne - et sur lequel je m’exprimerai avec prudence - nous satisferions-nous d’une Europe dans laquelle, dans 30 ans, il conviendrait pour nos enfants et pour nous-mêmes de rouler dans des trains construits et conçus par des constructeurs qui ne sont pas Européens ?", s'est interrogé le chef du gouvernement français lors d'un discours à Cologne, en Allemagne.

Ces défis pour la souveraineté et les valeurs européennes, "ces enjeux-là, nous allons les trancher dans les mois et dans les années qui viennent", a ajouté Edouard Philippe, après avoir évoqué les élections européennes du mois de mai.

"La question qui nous est posée et qui est une question difficile, redoutable, sensible, c’est de savoir si nous serons à la hauteur des enjeux", a-t-il ajouté.

Avec le scrutin européen de mai prochain, "il ne s’agit pas simplement d’une élection pour déterminer si on va aller (...) un peu plus à gauche ou un peu plus à droite, il s’agit d’une élection pour savoir si une majorité, une stratégie, une alliance est constituable pour défendre l’Europe telle qu’elle a été construite ou plus exactement les valeurs qui ont permis de la construire", a dit le Premier ministre.

(Jean-Baptiste Vey à Paris, avec Reuters TV à Cologne, édité par Danielle Rouquié)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens