Paris (awp/afp) - Les groupes industriels Alstom et Siemens ont déposé une proposition de mesures compensatoires qu'ils jugent "adéquate" pour obtenir le feu vert de la Commission européenne à leur fusion, selon un communiqué des deux groupes mercredi.

"Les parties estiment que cette proposition de remèdes est appropriée et adéquate", ont indiqué les groupes dans leur communiqué, en expliquant toutefois qu'il "n'y a pas de certitude" que cela soit "suffisant pour répondre aux préoccupations de la Commission".

Cette proposition de "remèdes" porte sur une partie des activités de signalisation et sur la production de matériel roulant pour un total d'environ 4% du chiffre d'affaires de l'entité fusionnée, ont indiqué les groupes sans donner plus de précisions sur les mesures proposées.

Fin octobre, la Commission européenne avait exprimé ses inquiétudes sur l'union entre Alstom et les activités mobilité de l'allemand Siemens, leur expliquant ce qu'elle attendait d'eux pour autoriser l'opération. Une enquête approfondie est ouverte depuis juillet.

La Commission avait dit craindre que cette "concentration ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation". La fusion ferait naître un nouveau géant européen du rail, présent dans 60 pays avec un chiffre d'affaires annuel de 15,6 milliards d'euros.

Selon les deux groupes, une décision de la Commission européenne est "attendue d'ici le 19 février" sur les propositions qui doivent être analysées en détail et présentées notamment aux clients et concurrents des deux groupes.

Annoncée en septembre 2017, cette fusion historique permettrait aux deux entreprises de tenir tête au chinois CRRC et au canadien Bombardier.

Alstom, qui fabrique notamment le TGV, et la division transport de Siemens, qui produit les trains à grande vitesse ICE, avaient signé fin mars leur accord de rapprochement.

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