L'exécutif européen a ouvert en juillet une enquête approfondie, craignant que ce rapprochement ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation.

"Les gens nous disent avec inquiétude qu'il s'agirait d'une très grande entreprise en Europe. L'enquête est toujours en cours. Nous espérons que quiconque est inquiet nous le dira. Il n'est pas trop tard", a-t-elle déclaré lors d'une audition au Parlement européen.

Le conglomérat allemand et le groupe français ont annoncé en septembre 2017 vouloir fusionner leurs activités ferroviaires, pour mieux lutter contre le chinois CRRC. Ce projet salué par le président Emmanuel Macron a suscité des interrogations à droite comme à gauche.

Margrethe Vestager a ajouté que l'enquête se pencherait sur la place des autres groupes mondiaux du secteur en Europe, afin de voir si ceux sont capables d'exercer des pressions concurrentielles sur la nouvelle entité.

L'Union européenne s'est donné jusqu'au 28 janvier pour rendre son avis sur le projet.

(Foo Yun Chee; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens, CRRC Corp Ltd