Dimanche, plusieurs voix s'étaient élevées pour lui demander de renoncer et à emboîter le pas à d'autres grandes entreprises.

Après deux semaines de dénégation, Ryad a reconnu samedi la mort du journaliste, qui vivait depuis un an aux Etats-Unis et publiait régulièrement dans le Washington Post des tribunes critiques sur l'action du prince héritier Mohamed ben Salman. Dimanche, le ministre saoudien des Affaires étrangères a parlé de "terrible erreur" à la télévision américaine.

"Siemens est un partenaire fiable et engagé du royaume et de sa VISION 2030. Mais pour le moment, la vérité doit être découverte et la justice appliquée", a déclaré Joe Kaeser, dans un communiqué.

"Le temps nous dira comment les choses évolueront. Et j'espère qu'il y aura clarté, transparence et justice le plus tôt possible", a-t-il déclaré.

La semaine dernière, Ulrich Spiesshofer, patron du grand concurrent de Siemens, le suisse ABB, a déclaré qu'il n'irait pas en Arabie saoudite. Airbus et Deutsche Bank ont également décidé de pratiquer la politique de la chaise vide.

L'Allemagne, qui a suspendu ses ventes d'armes à l'Arabie saoudite, a appelé lundi ses partenaires européens à faire de même. La France a botté en touche.

(Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Deutsche Bank, Siemens, ABB Ltd