Francfort (awp/afp) - L'industriel allemand Siemens a fait état au troisième trimestre de son exercice décalé d'un bénéfice net en baisse de 14%, en raison d'un effet fiscal défavorable et de dépenses de restructuration, tandis que sa performance opérationnelle s'est améliorée, tirée par les activités numériques.

Le bénéfice net a atteint 1,21 milliard d'euros, dépassant cependant les attentes des analystes interrogés par Facset, qui tablaient sur un solde d'1,08 milliard d'euros.

Le groupe a fait état d'une charge en hausse de l'impôt sur les bénéfices et de dépenses supplémentaires liées à des plans de départs de personnels lancés dans deux filiales, Siemens Healthineers, qui fabrique des équipements médicaux, et des éoliennes chez Siemens Gamesa.

Le bénéfice opérationnel (Ebit) du groupe de Munich s'est quant à lui amélioré de 2% sur un an, à 2,21 milliards d'euros, bien au-delà des 2,07 milliards d'euros attendus par le consensus Factset. Les ventes sont, elles, restées stables sur un an, à 20,47 milliards d'euros, et ont reculé de 4% en tenant compte des effets de change défavorables.

La division active dans la numérisation des usines a contribué le plus fortement à la performance opérationnelle globale. La hausse de 54% de son résultat est la plus forte dans les activités industrielles du groupe, qui comptent également les processus industriels et les technologies du bâtiment.

En revanche, sa division énergie a continué à souffrir tant côté chiffre d'affaires que marge d'exploitation, sur fond de baisse des prix sur un marché en recul et une sous-utilisation des capacités de production. Les commandes ont toutefois augmenté sur le trimestre de 42% en raison de contrats passés avec Israël et le Royaume-Uni pour la livraison de turbines à gaz et à vapeur.

Les commandes ont globalement augmenté chez Siemens, de 16% sur le trimestre écoulé, à 22,8 milliards d'euros, tirées par les activités dans l'énergie, en incluant l'éolien, et le ferroviaire.

Siemens a confirmé ses prévisions pour l'exercice 2017-2018 s'achevant fin septembre, lesquelles avaient été légèrement revues à la hausse après le deuxième trimestre. Le groupe vise un bénéfice net par action se situant dans une fourchette entre 7,70 et 8,00 euros.

Il mise également sur un chiffre d'affaires en "hausse modeste" (hors effets de change et de périmètre) et une marge de son activité industrielle, la principale, comprise entre 11% et 12%.

Mercredi soir, Siemens a annoncé une réorganisation du groupe qui conduit à réduire le nombre de ses divisions industrielles, en leur donnant plus de marge de liberté, et en revoyant leurs objectifs de marge en hausse.

afp/rp