Berlin (awp/afp) - L'industriel allemand Siemens a annoncé jeudi un bénéfice net stable de 6,12 milliards d'euros (7 milliards de francs suisses) pour son exercice décalé 2017/2018 et a rempli ses objectifs annuels, malgré des situations très contrastées selon ses branches et la menace d'un nouveau plan social.

Le chiffre d'affaires de l'entreprise fabriquant aussi bien des turbines, des trains, des éoliennes que des logiciels a lui augmenté de 2% sur un an, à 83,04 milliards d'euros.

Pour le quatrième trimestre, le bénéfice de Siemens a en revanche perdu 46% à 681 millions d'euros sur un an, grevé par la préparation de la fusion de sa branche mobilité avec Alstom.

"Cela montre la force de nos équipes partout à travers le monde qui ont tenu tête dans des marchés en développement comme dans des environnements difficiles", a souligné Joe Kaeser, patron du groupe dans un communiqué.

La problématique branche Power and Gas de Siemens a continué de souffrir avec une perte de 139 millions d'euros au dernier trimestre malgré une relance des commandes, notamment en Egypte.

Siemens espère aussi décrocher un contrat de plusieurs milliards d'euros pour ré-électrifier l'Irak. Mais Bagdad n'a pas encore tranché entre l'offre de l'allemand et celle de son concurrent américain GE.

Meilleure élève, la division active dans la numérisation des usines a contribué le plus fortement à la performance opérationnelle globale. La hausse de 28% de son résultat est la plus forte dans les activités industrielles du groupe.

Enfin, Siemens Mobility, a donné du fil à retordre au conglomérat. Avec un bénéfice net en hausse de 23% à 236 millions d'euros au dernier trimestre, la division transports du conglomérat, en passe de fusionner avec le français Alstom "au premier semestre 2019", a été "bien plus fortement imposée", explique le groupe.

Pour le prochain exercice, il vise un bénéfice net par action se situant dans une fourchette entre 6,30 et 7,00 euros, une baisse par rapport aux 7,12 euros proposés en 2018.

Siemens mise toujours pour 2018/2019 sur un chiffre d'affaires en "hausse modeste" (hors effets de change et de périmètre) et une marge de son activité industrielle, la principale, comprise entre 11% et 12%.

Siemens n'est pas revenu sur son intention, relayée par la presse allemande en août, de supprimer 20.000 emplois dans le monde dans le cadre d'une vaste réorganisation pour doper sa rentabilité, son projet "Vision 2020+".

afp/al