Berlin (awp/afp) - L'industriel allemand Siemens a affiché mercredi une rentabilité en berne au premier trimestre de son exercice décalé 2018/2019, malgré des commandes solides, en particulier dans le ferroviaire, sa branche en passe de fusionner avec le français Alstom.

Siemens a ainsi réalisé 1,12 milliard d'euros de bénéfice net au premier trimestre soit une baisse drastique de 49% sur un an. La comparaison avec l'exercice précédent a été fatale. Début 2018 avait été marqué pour Siemens par la vente des actions de sa filiale d'ampoules Ostram et la réforme de l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires du conglomérat fabriquant aussi bien des turbines, des trains, des éoliennes que des logiciels a stagné à 20,12 milliards d'euros (+1% sur un an), légèrement en deçà des prévisions des analystes interrogés par le service financier Factset (20,49 milliards).

"Il nous reste encore du chemin si nous voulons dégager dans nos différentes branches des marges dignes de champion industriel", a reconnu le Pdg Joe Kaeser dans un communiqué.

La problématique division énergie de Siemens, restructurée l'année dernière, avec la suppression de plus de 7.000 postes, a continué de "décevoir", a déclaré le patron de Siemens en conférence de presse. Siemens Power & Gas a dégagé un chiffre d'affaires en baisse de 9% et une marge opérationnelle divisée par deux sur un an, à 119 millions d'euros.

Enfin, Siemens Mobility, que l'Allemand espère toujours voir fusionner "au premier semestre 2019" malgré les réticences de la Commission européenne, a signé de très importantes commandes sur cette période, notamment 1,6 milliard d'euros pour équiper le métro de Londres.

La division mobilité de Siemens, l'une des plus rentables du conglomérat, a dégagé un bénéfice net stable sur un an de 236 millions d'euros, après une performance plus dynamique au trimestre précédent.

Malgré les incertitudes internationales énumérées par M. Kaeser de retour du forum de Davos, Siemens mise toujours pour 2018/2019 sur un chiffre d'affaires en "hausse modeste" (hors effets de change et de périmètre de fusion avec Alstom) et une marge de son activité industrielle, la principale, comprise entre 11% et 12%.

Le groupe, qui a tenu dans la foulée son assemblée générale annuelle, a indiqué compter verser un dividende de 3,80 euros à ses actionnaires pour 2018, contre 3,70 euros en 2017, après ce début d'exercice marqué par des difficultés du côté de la rentabilité.

afp/ck