BAGDAD (awp/afp) - L'Irak a signé samedi un accord de 1,3 milliard de dollars avec Siemens et Orascom pour réhabiliter Baïji, une des principales centrales électriques du pays ravagée par la guerre contre les jihadistes au nord de Bagdad.

Cet accord s'inscrit dans un plan signé cette année avec le géant allemand qui vise à quasiment doubler à terme la production électrique du pays en pénurie chronique, de 15 GW actuellement à 26 GW à terme.

Baïji et sa région, à 200 km au nord de Bagdad, fut un temps la vitrine industrielle de l'Irak, avec plusieurs raffineries et centrales thermiques ainsi qu'un noeud ferroviaire et un carrefour d'oléoducs.

La ville a ensuite connu d'importants pillages et Baïji a été déclarée zone sinistrée par le Parlement en juillet 2016. Aujourd'hui encore, c'est une ville morte où est déployé un patchwork de groupes paramilitaires.

Le ministre de l'Electricité Louaï al-Khatib a précisé que l'accord signé à Bagdad samedi avec le patron de Siemens, Joe Kaeser, et le PDG d'Orascom Osama Bishai, d'une valeur de "1,3 milliard de dollars, augmentera la production de 1,7 GW".

Siemens a précisé que les rénovations prendraient 28 mois et débuteraient dès que le contrat serait ratifié par le gouvernement et qu'un accord financier serait trouvé.

L'Irak, en butte depuis des années à des coupures de courants et des mouvements sociaux les dénonçant, est dépendant en énergie de son voisin iranien. Washington, en crise ouverte avec Téhéran, l'exhorte régulièrement à diversifier ses sources d'énergie, poussant en priorité en faveur de compagnies américaines, comme General Electric.

M. Kaeser a assuré samedi que ces pressions s'étaient allégées, estimant que la situation était désormais "équitable".

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