par Alexander Hübner et Arno Schuetze

Selon les sources, le conseil de surveillance de Siemens pourrait se prononcer sur une scission ce mardi et dévoiler ses projets lors d'une réunion investisseurs prévue le lendemain.

Siemens n'a pas souhaité faire de commentaire sur la stratégie de cette division qui fait face au ralentissement des commandes pour ses grandes turbines de gaz dans un secteur de l'énergie en pleine transition vers les énergies renouvelables.

"La situation sur le marché mondial des technologies pour les centrales à énergie fossile demeure inchangée. Siemens s'est attelé à répondre à ces défis dès 2015", a déclaré un porte-parole du groupe.

Le président du directoire Joe Kaeser a engagé une stratégie de simplification des activités du conglomérat industriel en les séparant pour constituer, selon ses termes, une "flotte de bateaux" mus chacun par leur dynamique propre.

L'opération a pour but de permettre à chacune des divisions de lever des fonds en vue de faire des acquisitions ou des investissements mais aussi de faire ressortir leur valeur intrinsèque et ainsi réduire la "décote de conglomérat" qui pèse sur la valorisation boursière de Siemens.

Siemens a notamment introduit en Bourse sa division dédiée à la santé Healthineers l'an dernier.

Le groupe allemand a également coté séparément son activité d'énergies renouvelables Siemens Gamesa.

Le président du directoire a par ailleurs tenté de rapprocher la division Siemens Mobility du français Alstom mais le projet a été abandonné cette année face aux réserves des autorités de concurrence. Plusieurs analystes estiment que l'industriel allemand optera à la place pour une introduction en Bourse de cet actif.

Siemens a dit aux investisseurs que la journée de mercredi serait dédiée à ses divisions Gas & Power, "Smart Infrastructure" et "Digital Industries", pour l'instant encore toutes dans le giron du conglomérat.

(Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Tangi Salaün)

par Alexander Hübner et Arno Schuetze