Cette nouvelle structure, par laquelle une action donne un droit de vote, a été adoptée par les actionnaires détenant 99,9% du capital, lors d'une assemblée générale extraordinaire du groupe basé à Baar.

Auparavant, le spécialiste des produits chimiques utilisés dans la construction et le secteur automobile avait deux catégories d'action. Ses actions nominatives, détenues par la famille Burkard, détenaient six fois plus de droits de vote que les actions ordinaires.

Ce système a donné lieu à une bataille acharnée pour la prise de contrôle du groupe, après que la famille Burkard, dont les 16% du capital portaient près de 53% des droits de vote, a tenté de vendre sa participation à Saint-Gobain.

Sika avait également adopté une clause d'"opting out" qui exonérait tout acquéreur de plus de 33,3% des droits de vote de l'obligagtion de faire une offre sur la totalité du capital.

Cette clause a également été abandonnée lors de l'AGE convoquée par Sika après l'accord conclu le mois dernier avec Saint-Gobain pour 3,22 milliards de francs suisses (2,75 milliards d'euros).

Le groupe français, qui bataillait avec Sika depuis 2014, a renoncé à en prendre le contrôle tout en devenant son premier actionnaire, avec une participation de 10,75%.

Les actions rachetées par Sika, dans le cadre de l'accord, ont été annulées après un vote de l'assemblée générale.

Avec la résolution de ce conflit, Sika pourrait désormais consacrer jusqu'à un milliard de francs en une seule année à des acquisitions pour accélérer sa croissance, avait déclaré vendredi à Reuters son président Paul Hälg.

"Nous avons atteint tous les objectifs que nous nous étions fixés et nous sommes battus pour un Sika indépendant, doté d'une structure de gouvernance moderne, avec une action, un droit de vote, et nous sommes maintenant en mesure de poursuivre notre croissance", a-t-il dit à Reuters.

(John Revill; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Saint-Gobain, Sika