Singapour (awp/afp) - La compagnie aérienne Singapore Airline (groupe SIA) a annoncé avoir obtenu des engagements de financement de 19 milliards de dollars singapouriens (12,8 milliards de francs suisses) au total pour se maintenir à flot face à la pandémie de coronavirus.

SIA va lever jusqu'à 15 milliards de dollars singapouriens auprès de ses investisseurs existants menés par le fond souverain singapourien Temasek Holdings, qui contrôle 55% de son capital, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié vendredi.

La compagnie, contrainte d'immobiliser l'essentiel de sa flotte, a aussi obtenu un prêt relais de 4 milliards de dollars singapouriens auprès de DBS Bank pour faire face à ses besoins de liquidités les plus urgents.

Les compagnies aériennes de nombreux pays luttent pour leur survie depuis la propagation du nouveau coronavirus qui a poussé les gouvernements à fermer les frontières et paralyser des pays entiers.

La pandémie pourrait coûter plus de 250 milliards de dollars aux compagnies aériennes mondiales, soit une chute de 44% par rapport à 2019, selon l'association internationale du transport aérien (Iata).

Singapore Airlines a annoncé lundi immobiliser 96% de sa flotte jusqu'à fin avril suite à la crise du coronavirus qui représente pour le groupe "le plus grand défi de son existence".

"C'est une période exceptionnelle pour le groupe SIA. Depuis le début de l'épidémie la demande des passagers a chuté brutalement dans la foulée de la fermeture des frontières" et "nous avons rapidement réduit nos capacités et les coûts", a souligné le président de la compagnie aérienne Peter Seah.

Ces financements "aideront non seulement SIA à surmonter un problème de liquidités à court terme mais aussi à positionner le groupe pour la croissance au delà de la pandémie", a souligné le PDG de Temasek International, Dilhan Pillay Sandrasegar.

Le transport aérien est l'un des piliers de l'économe singapourienne et pèse 12% du PIB de la cité-Etat et 375.000 emplois.

Le groupe SIA a été frappé de plein fouet par la crise du coronavirus et la décision des autorités singapouriennes de fermer ses frontières et le transit via son important hub aérien la semaine dernière aux visiteurs non-résidents face au risque résurgent de coronavirus sur le territoire.

Le directeur général de l'association internationale du transport aérien (Iata) Alexandre de Juniac a estimé cette semaine qu'il s'agissait de ""la crise la plus profonde jamais traversée par l'industrie".

afp/al