(Actualisé avec des précisions, commentaire)

NEW YORK, 19 mars (Reuters) - L'introduction en Bourse (IPO) de Lyft a été sursouscrite, compte tenu des engagements pris jusqu'à présent par les investisseurs, a appris Reuters mardi de sources au fait du dossier.

Cela pourrait permettre au spécialiste des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) d'atteindre, voire de dépasser, la valorisation de 23 milliards de dollars (20,28 milliards d'euros) qu'il vise.

Il semble ainsi que beaucoup d'investisseurs sont près à passer sur le caractère incertain de la rentabilité de Lyft et de sa stratégie de voiture autonome de crainte de rater l'opportunité de participer à la plus grosse IPO technologique depuis celle de SNAP en 2017.

Dans un avis déposé lundi auprès de la Securities & Exchange Commission (SEC), Lyft dit qu'il vendra un peu plus de 30 millions d'actions de classe A, dotées de moins de droits de vote que les actions préférentielles de classe B, à un prix unitaire compris entre 62 et 68 dollars. Il espère ainsi lever jusqu'à deux milliards de dollars.

On ignore à ce stade l'ampleur exacte de la sursouscription.

Le prix de l'IPO doit être fixé le 28 mars mais en attendant c'est l'incertitude, ont rappelé les sources.

Lyft s'est refusé à tout commentaire.

Ce qui se passe pour Lyft pourrait être de bon augure pour le concurrent Uber Technologies, qui compte lancer sa propre introduction en Bourse en avril. Des banquiers d'investissement valorisent ce dernier jusqu'à 125 milliards de dollars.

Lyft vante aux investisseurs la simplicité de son modèle, tandis qu'Uber mettra en avant, pense-t-on, une stratégie plus diversifiée, selon les sources.

Mais Rob Lutts (Cabot Wealth Management) estime que le passage à la voiture autonome serait "énormément perturbant" pour Lyft et juge que les documents d'IPO apportés par le groupe de VTC ne sont pas très diserts sur ses projets.

"Je ne suis pas certain qu'il sache exactement ce qu'il va faire", dit-il. (Joshua Franklin Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)