Ajoute nombre d'interpellations, mentions PHOTO et VIDEO

BORDEAUX (awp/afp) - Une agence bancaire a été saccagée et des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu samedi à Bordeaux lors de la manifestation des "gilets jaunes" où la mobilisation dans ce bastion du mouvement a semblé plus faible que d'habitude.

Une agence de la Société générale, dont la porte vitrée a été brisée et les vitrines endommagées, a été mise à sac près de la gare. Les meubles ont été jetés et un distributeur d'argent a été mis hors service, a constaté l'AFP.

"Scandaleuses violences pendant la manifestation des #GiletsJaunes à #Bordeaux. Des interpellations sont en cours", a twitté la préfecture de Gironde en publiant les photographies d'individus cagoulés, sans gilets, brisant la porte vitrée.

La préfecture a ensuite indiqué que 25 personnes avaient été interpellées durant la journée à Bordeaux.

Ce chiffre inclut toutefois les six personnes arrêtées samedi à la mi-journée après qu'une trentaine de militants écologistes eurent badigeonné de noir la façade d'un bâtiment de la Caisse des dépôts et consignations, pour protester contre ce qu'ils décrivent comme le financement de "projets climaticides" par cette institution publique.

Cette action a eu lieu un peu avant le début de la manifestation bordelaise sur le climat, qui a rassemblé plus de monde que celle des "gilets jaunes".

La mobilisation des "gilets jaunes" semble s'effriter semaine après semaine à Bordeaux, où les manifestations se terminent quasi systématiquement par des accrochages plus ou moins sérieux.

Le saccage de la Société générale est intervenu alors que le cortège venait de passer devant la gare, dont les portes avaient temporairement été fermées par précaution. La gare avait été envahie par des manifestants il y a quinze jours, sans incident.

En fin d'après-midi, quelques accrochages sporadiques ont mis aux prises des manifestants jetant des bouteilles et les forces de l'ordre qui faisaient usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les repousser vers les quais de Garonne, où se trouvaient également des promeneurs et des badauds.

"Il y a eu quelques jets de bouteille et après les gaz", a expliqué Daniel, un retraité "gilet jaune" qui participe aux manifestations depuis le 17 novembre. "J'ai vu un manifestant blessé par une grenade, il était contre un mur et ne faisait rien. Beaucoup de gens sont écoeurés par l'action des forces de l'ordre. Ça ne va pas calmer les gens, au contraire. Les casseurs, c'est toujours les mêmes et s'ils voulaient vraiment les arrêter, ils pourraient", a-t-il affirmé.

La manifestation a pris fin vers 18h00.

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