Société Générale (-0,1% à 29,495 euros) a annoncé hier soir la cession des 77,1% de sa filiale égyptienne National Société Générale Bank (NSGB), ainsi que les quote-parts non encore détenues par NSGB dans certaines filiales égyptiennes de NSGB, pour 2 milliards de dollars à Qatar National Bank Group. Cette transaction a été réalisée sur multiple de valorisation de 2 fois la valeur comptable des fonds propres NSGB au 30 septembre 2012.

Ce qui fait dire à Goldman Sachs que cette cession est un choix rationnel car Société Générale s'échange 0,62 fois la valeur comptable de ses fonds propres. L'opération devrait se conclure avant la fin du premier semestre 2013.

Cette cession est une bonne nouvelle pour la solvabilité de la banque. CM-CIC note cependant que ce point n'inquiète plus les investisseurs depuis plusieurs mois. A la clôture de la transaction, Société Générale enregistrera une plus-value nette estimée à environ 350 millions d'euros, avec à la clé un impact positif de 30 points de base sur son ratio de fonds propres durs sous Bâle III.

Pour Credit Suisse, cette opération devrait permettre à la banque d'atteindre facilement son objectif d'un ratio de fonds propres durs compris entre 9 et 9,5% en 2013. Morgan Stanley souligne pour sa part qu'elle rassure sur la capacité à Société Générale à verser de nouveau un dividende cette année. L'analyste demande de nouvelles réductions de coûts, restructurations et cessions pour doper la rentabilité de l'établissement.

Comme point négatif de cette cession, on notera l'un impactif dilutif de 4% à 5% sur le bénéfice par action. NSGB avait réalisé un résultat net part du groupe de 90 millions d'euros en 2011.