SocGen a annoncé début avril un projet de suppression de 1.600 postes à travers le monde, dont environ 750 en France, visant à restructurer sa BFI et à redresser la rentabilité globale de l'établissement. La banque vise 500 millions d'euros d'économies dans la branche en 2020.

Interrogé par le FT pour savoir si cette restructuration n'aurait pas dû intervenir plus tôt, Lorenzo Bini Smaghi a répondu: "C'est vrai, peut-être que cela n'a pas été assez rapide."

"Les plans allaient déjà dans cette direction. Mais nous voulions accélérer. Malheureusement, cela a coïncidé avec le choc des marchés de la fin 2018, ce qui a conduit à un profit warning", a ajouté le président du conseil d'administration.

"Il est clair que notre plan (initial) à trois ans, qui a été rendu public fin 2017, était fondé sur des hypothèses qui étaient trop optimistes. Nous nous en sommes aperçus, et nous avons réagi."

Lorenzo Bini Smaghi a également indiqué que la plupart des 1.600 personnes dont le poste est supprimé auront quitté le groupe d'ici la fin du troisième trimestre. Il a également laissé entendre que la banque était prête à d'autres réductions d'effectifs si les conditions de marché continuaient de se dégrader.

"Je pense que si nous montrons que nous sommes capables de d'obtenir des résultats, c'est une méthode que nous pouvons appliquer si l'environnement se détériore", a-t-il dit.

Il s'attend aussi à ce que les banques d'investissement américaines soient amenées à prendre des décisions difficiles sur l'emploi si la Réserve fédérale américaine abaisse comme prévu ce mois-ci ses taux d'intérêt.

Sur les rumeurs de fusion entre SocGen et UniCredit, il indique qu'il "n'y a pas de discussions à l'heure actuelle" et qu'une consolidation majeure du secteur bancaire en Europe est improbable avant au moins deux ans.

(Bureau de Paris, Gilles Guillaume pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

Valeurs citées dans l'article : Société Générale, UniCredit SpA