Liveris sera consulté sur des questions d'importance stratégique, aidera le fonds à accroître la valeur de son portefeuille et veillera à ce que ses investissements contribuent au plan de développement Vision 2030 lancé par le gouvernement saoudien, explique le fonds dans un communiqué.

Sa nomination, la plus importante d'un ex-dirigeant d'entreprise manufacturière étrangère au sein du fonds souverain saoudien, intervient alors que celui-ci est en train de négocier la vente de sa participation majoritaire dans le groupe pétrochimique Saudi Basic Industries (SABIC) à la compagnie pétrolière nationale Aramco.

Liveris a rejoint le 1er juillet le conseil d'administration d'Aramco, dont le projet d'introduction en Bourse semble avoir été mis en veilleuse.

Dans le communiqué, le PIF rappelle que Liveris a beaucoup travaillé avec l'Arabie saoudite depuis deux décennies et que Dow Chemical, sous sa direction, avait notamment coopéré avec Aramco pour développer le complexe pétrochimique Sadara Chemical.

Dow Chemical a ensuite fusionné avec DuPont pour créer le géant chimique américain DowDuPont.

Le PIF, présidé par le prince héritier Mohamed ben Salman, gère actuellement pour plus de 250 milliards de dollars (215 milliards d'euros) d'actifs et entend porter la valeur de son portefeuille à 400 milliards d'ici 2020.

Plus de la moitié de ses actifs sont saoudiens mais il a aussi d'importants engagements à l'étranger, y compris un accord d'investissement de 45 milliards de dollars dans le fonds technologique Vision Fund du japonais Softbank et 20 autres milliards promis à un fonds d'investissement dans les infrastructures créé avec le gestionnaire d'actifs Blackstone.

(Saeed Azhar, Véronique Tison pour le service français)