Ce serait plus de moitié moins que la valorisation de 47 milliards donnée par son dernier tour de table auprès d'investisseurs privés en janvier.

Cette réflexion au sein de We Company est la conséquence du scepticisme croissant des investisseurs vis-à-vis des perspectives de rentabilité du groupe et de l'influence, jugée excessive, de son cofondateur Adam Neumann, propriétaire de certains biens loués par l'entreprise.

Aucune décision sur la valorisation n'a été prise pour l'instant, ont dit les sources, qui ont confirmé une information du Wall Street Journal. The We Company a refusé de s'exprimer.

L'entreprise, qui a révolutionné la location de bureaux en proposant aux entrepreneurs, notamment aux start-up, des baux de court terme, n'a pas encore commencé ses présentations aux investisseurs mais elle pourrait le faire dès lundi, a dit une source.

Son modèle, basé sur des revenus de court terme mais des emprunts de long terme, suscite des interrogations quant à sa viabilité, notamment en cas de retournement économique.

Les doutes sont d'autant plus forts que ses pertes ne cessent de se creuser en raison de ses investissements pour financer sa croissance, un problème auquel se heurtent nombre de jeunes entreprises du secteur numérique.

The We Company a ainsi enregistré une perte de plus de 900 millions de dollars au premier semestre, en hausse de 25% sur un an, même si son chiffre d'affaires a doublé à 1,54 milliards.

WeWork, renommée We Company cette année, est soutenu par le groupe japonais SoftBank Group, qui, depuis 2017, a investi ou s'est engagé à investir 10,65 milliards de dollars.

(Bharath Manjesh à Bangalore et Joshua Franklin à New York; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)