Washington (awp/afp) - Le japonais SoftBank a mis sur pied un plan de financement qui lui donnerait le contrôle de WeWork, le géant des bureaux partagés, permettant ainsi de maintenir à flot une compagnie qui doit d'urgence trouver de l'argent frais, affirme le Wall Street Journal dimanche.

Selon le quotidien des affaires, cela devrait permettre de limiter un peu plus l'influence d'Adam Neumann, qui a fondé l'entreprise avec son épouse mais dont les frasques et pratiques lui ont valu d'être écarté fin septembre de ses fonctions de directeur général de la We Company, la maison-mère de WeWork, qui a aussi dû renoncer à ce qui devait être l'une des introductions en Bourse les plus en vues de l'année.

Depuis le report de l'entrée en Bourse qui devait faire rentrer plusieurs milliards de dollars d'argent frais.

Une des solutions pourrait être l'engagement supplémentaire de SoftBank à hauteur de plusieurs milliards de dollars, qui détient déjà un tiers de WeWork après avoir longtemps injecté de l'argent avec enthousiasme dans l'entreprise.

JP Morgan Chase a été chargée par WeWork de trouver de l'argent frais et plusieurs dizaines d'investisseurs potentiels ont déjà été approchés, a indiqué au quotidien une porte-parole.

L'engagement de SoftBank pourrait se faire sous forme d'obligations et d'augmentation de sa participation, selon les sources du Wall Street Journal, qui souligne que "la situation est fluide" et qu'au final il n'est pas certain qu'un accord soit trouvé.

Adam Neumann a réinventé le concept de bureaux partagés et a donné à WeWork une image d'entreprise high-tech et "hipster" qui lui a valu un succès fulgurant en seulement quelques années.

Mais son style de management, ses méthodes comptables controversées et d'apparents conflits d'intérêt ont entamé l'enthousiasme des investisseurs et leur accueil glacial a poussé l'entreprise à repousser son entrée en Bourse.

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