Paris (awp/afp) - Le groupe chimique belge Solvay a annoncé mardi la nomination de Ilham Kadri en tant que nouvelle présidente directrice générale, pour succéder officiellement à Jean-Pierre Clamadieu, président d'Engie, en mars 2019.

"Le conseil d'administration de Solvay annonce la nomination de Ilham Kadri en tant que présidente du comité exécutif, CEO (directrice générale, ndlr) et administratrice de Solvay à compter du 1er mars 2019", a précisé Solvay dans un communiqué.

"À cette date, Ilham Kadri succèdera officiellement à Jean-Pierre Clamadieu qui quittera ses fonctions exécutives et renoncera à son mandat d'administrateur de Solvay", a ajouté le groupe.

M. Clamadieu, qui était depuis mai 2012 président du comité exécutif de Solvay, a pris la présidence du français Engie le 18 mai dernier, succédant à Gérard Mestrallet, atteint par la limite d'âge.

Mme Kadri rejoindra Solvay le 1er janvier 2019 "pour une période de transition de deux mois avec Jean-Pierre Clamadieu, avant de prendre les commandes du groupe et poursuivre sa stratégie de transformation", est-il encore indiqué.

Depuis 2013, Ilham Kadri est aux commandes de la société américaine Diversey, spécialisée dans les technologies et services pour l'hygiène. "Elle en a assuré la transformation et le redressement avant d'en conduire la cession à un fonds d'investissement", selon Solvay.

De nationalités française et marocaine, elle est titulaire d'un diplôme de l'École d'Application des Hauts Polymères de Strasbourg et Docteur en physico-chimie macromoléculaire, diplômée de l'université Louis Pasteur de Strasbourg.

Elle a notamment collaboré avec les groupes Shell-Basell, UCB-Cytec, Huntsman et Dow Chemical.

Le chimiste belge a engagé il y a près de cinq ans un virage stratégique en délaissant les activités jugées moins prometteuses comme le PVC, pour se développer dans les composants innovants, notamment à destination de l'aéronautique et de l'automobile.

En septembre, le groupe est sorti du CAC 40, l'indice phare parisien. Engagé depuis près de cinq ans dans un virage stratégique, il avait vu son titre perdre 4,75% depuis le 1er janvier 2018.

Il a connu un premier trimestre mitigé mais a vu son bénéfice net croître de 9,8% au deuxième trimestre, à 339 millions d'euros.

afp/buc