Le groupe spécialisé dans le génie électrique se retrouve propulsé ce matin sous les feux des projecteurs sans le vouloir : Jefferies mise sur des performances peu flatteuses pour Spie, dans une étude inaugurale négative qui cristallise les inquiétudes de la banque sur l'évolution de la rentabilité de l’entreprise. La réaction du marché ne s’est pas faite attendre, le titre perdait près de 3% autour de 18,20 euros en milieu de matinée.

Doutes sur le niveau des marges à long terme

Jefferies précise que la rentabilité sous-jacente de la firme suit une tendance baissière qui n’est pas totalement compensée par les nombreuses acquisitions, contrairement à ce qui était escompté. Comme l’annonce Spie dans un récent communiqué de presse, la marge d’EBITA a connu une baisse par rapport à l’année dernière (-1,2 point), notamment à cause de la forte saisonnalité des deux dernières sociétés acquises, SAG et Ziut.

Le cabinet reproche justement à la société ces nombreuses acquisitions – plus d’une centaine depuis 2006 – qui détériorent la qualité de ses revenus. Cela l’endette de plus en plus et augmente ses coûts de restructuration et d’intégration, avec de faibles espoirs d'embellie dans les mois à venir.
 

Quatre publications et autant de glissades du titre au cours des derniers trimestres

Depuis 2017, Spie a annoncé à plusieurs reprises une légère baisse des marges d’EBITA lors des publications de résultats, ce qui a suscité à chaque fois une vive réaction négative des marchés. Jefferies s’imprègne donc de la tendance et anticipe une poursuite de la sous-performance.