Spie (-6,5% à 20,10 euros) languit au fond de l’indice SBF 120 après avoir présenté une prévision de marge décevante pour 2018. Le groupe de services multi-techniques vise une marge d’Ebita de 6% ou plus, qui si elle est supérieure à son niveau de 2017 (5,9% en pro forma, c’est-à-dire en incluant les acquisitions réalisées en 2017 comme si elles étaient consolidées depuis le 1er janvier 2017), n’est pas à la hauteur des attentes des analystes. Oddo BHF anticipait ainsi une marge de 6,3%, ce qui pourrait pousser le bureau d’études à réduire ses prévisions d’Ebita d’un peu plus de 4%.

Spie prévoit par ailleurs des revenus en progression de plus de 7% à taux de change constants, soutenus par des acquisitions ciblées (bolt-on) réalisées en 2018 représentant 200 millions de chiffres d'affaires. Il s'attend aussi à ce que sa croissance organique s'améliore par rapport à 2017 (-1,3%).

Les résultats 2017 étaient, eux, conformes aux attentes. Spie a a vu son résultat net part du groupe chuter de 40% à 110,40 millions d'euros en 2017, principalement du fait de coûts de restructuration et d'un amortissement des goodwills plus élevés en 2017. L'Ebita a progressé de 13,5% à 388 millions d'euros. Il a représenté 6,3% d'un chiffre d'affaires en progression de 24% à 6,13 milliards, contre 6,9% en 2016.

Cette dégradation de la rentabilité reflète une pression sur les marges en France, des conditions de marché défavorables pour l'activité Pétrole-Gaz ainsi qu'une perte exceptionnelle enregistrée au Royaume-Uni au deuxième trimestre 2017.

Un dividende de 0,56 euro par action, en hausse de 5,7% par rapport à 2016, sera proposé à l'Assemblée Générale des Actionnaires le 25 mai 2018. Compte-tenu de l'acompte de 0,16 euro par action payé en septembre 2017, un solde de 0.40 euros par action sera versé en numéraire le 31 mai 2018, si le dividende 2017 est approuvé.