"A cet effet, une 'data room' a été mise en place et les acquéreurs potentiels - trois à ce jour - ont été invités à conduire des opérations de 'due diligence' en plusieurs étapes", a déclaré Stada dans un communiqué samedi.

La procédure de "due diligence" permet à des candidats au rachat d'une entreprise de procéder à une étude approfondie de sa situation financière.

Stada est au centre d'une bataille entre les groupes de capital-investissement Advent, Cinven et un troisième prétendant qui serait Bain Capital selon plusieurs sources.

Advent a présenté jeudi une offre ferme de 3,6 milliards d'euros et l'investisseur activiste AOC, son premier actionnaire avec plus de 5% du capital, a appelé vendredi le conseil d'administration à entreprendre un processus de cession ouvert, transparent et non-biaisé.

Advent assure que son offre diffère de celles de ses rivaux car elle est ferme et entièrement financée; il ajoute qu'il soutient la direction actuelle du groupe et qu'il n'a pas l'intention de scinder les activités.

Trois sources proches du dossier ont déclaré à Reuters que les informations sur les activités de Stada fournies à Advent avaient encouragé celui-ci à rendre son offre ferme.

Cinven et Bain, eux, n'ont pour l'instant eu accès qu'à des informations limitées, ce qui les a empêchés de faire des offres fermes, mais la dernière initiative d'Advent a mis Stada sous pression pour les laisser étudier plus attentivement ses comptes, ont ajouté les sources.

Advent a donné à la direction du groupe allemand jusqu'à lundi pour répondre à son offre mais deux personnes proches du dossier ont déclaré qu'il ne retirerait pas son offre en l'absence de réponse à l'expiration de ce délai.

Advent s'est refusé à tout commentaire.

(Christoph Steitz et Alexander Hübner; Marc Angrand pour le service français)