Zurich (awp) - Le constructeur de machines d'usinage Starrag confirme vendredi avoir essuyé en 2018 une érosion de sa rentabilité, moindre toutefois que ne l'anticipaient les analystes. L'excédent d'exploitation (Ebit) de l'industriel saint-gallois a fondu de plus d'un quart à 11,1 millions de francs suisses et le bénéfice net a été élagué de près d'un tiers à 8,4 millions. Les actionnaires verront leur rémunération amputée d'un tiers à 1,00 franc.

Fin janvier, le groupe avait déjà publié un chiffre d'affaires en baisse de 4% à 388,8 millions de francs suisses, assorti toutefois d'un robuste rétablissement de la demande. Les entrées de commandes s'étaient envolées de 32% à 461,0 millions. Les réserves de travail s'étaient ainsi étoffées à 366 millions, assurant une pleine utilisation des capacités de productions pendant plus d'un an, rappelle le rapport annuel.

La performance opérationnelle demeure moins morose que redouté. L'excédent opérationnel était attendu à 10 ou 11 millions et le bénéfice net à 6 ou 7 millions. Les analystes n'avaient en revanche pas prévu l'élagage du dividende.

La direction anticipe un ralentissement des entrées de commandes sur l'année en cours, mais un rétablissement du chiffre d'affaires. L'accroissement des volumes va néanmoins probablement générer une inflation des frais de personnel et d'approvisionnement, en plus de coûts de restructuration. La marge opérationnelle et le rendement des capitaux investis risquent ainsi de stagner à leur niveau de 2018.

L'entreprise de Rorschacherberg annonce par ailleurs le retrait du président Daniel Frutig. L'assemblée générale du 26 avril sera appelée à valider la candidature de Walter Fust pour lui succéder.

Vontobel accueille une performance remarquable en matière d'entrées de commandes, mais déplore des déboires internes empêchant Starrag de débrider son potentiel de rentabilité.

A 11h53, la nominative Starrag cédait 0,4% à 52,00 francs suisses, dans un SPI en retrait de 0,61%.

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