Zurich (awp) - Le fabricant de machines-outils Starrag a dégagé l'an dernier un excédent d'exploitation (ebit) de 15,3 mio CHF, étoffé de plus de deux tiers et assorti d'un bénéfice net multiplié par deux à 12,1 mio CHF. Le groupe saint-gallois a ainsi - comme promis fin janvier lors de la publication du chiffre d'affaires - sensiblement amélioré sa rentabilité opérationnelle.

La marge Ebitda a rebondi à 3,8%, contre 2,5% en 2016. Le rendement du capital investi (ROCE) s'est étoffé de 2,2 points de pourcentage à 5,7%, précise le compte-rendu publié jeudi soir. Les actionnaires verront leur rémunération grimper de moitié à 1,50 CHF par nominative au titre de l'exercice écoulé.

Pour rappel, Starrag avait publié en janvier un chiffre d'affaires de 405 mio CHF, en hausse de 8% sur un an, terni toutefois par des entrées de commandes en recul marqué à 349 mio CHF. Le carnet d'ordres de 302 mio CHF à fin décembre doit assurer du travail en suffisance pour une année.

La direction se veut optimiste pour l'exercice en cours et confirme tabler sur une accélération sensible des entrées de commandes, comptabilisées en monnaies locales et sauf surprise majeure. Le chiffre d'affaires doit au moins égaler celui de 2017, tandis que la rentabilité et le rendement sur capital investi doivent poursuivre leur progression.

""Nous réalisons 400 mio CHF de recettes sur un marché de 4,5 mrd CHF", a déclaré vendredi en conférence de bilan le président du conseil Daniel Frutig pour étayer le potentiel de croissance de l'entreprise. A moyen terme, Starrag vise toujours une croissance annualisée de quelque 5%, assortie d'une rentabilité opérationnelle de 8%.

PEUT MIEUX FAIRE

"Je ne suis pas encore satisfait de nos marges, mais elles prennent la bonne direction", a tenu à souligner M. Frutig, attribuant cette embellie au fruit des mesures d'optimisation adoptées, ainsi qu'au niveau élevé d'utilisation des capacités. Le bénéfice net a de surcroît profité d'une ristourne d'impôts de 1,3 mio CHF.

Vontobel accueille une performance "sans surprise", quoiqu'un poil en dessous de ses projections. La direction s'emploie sérieusement à optimiser la structure de coûts et l'efficience de l'entreprise reconnaît la banque privée, qui anticipe pour cette année un retour à la rentabilité de 2015. En dessous de 4%, cette dernière demeure néanmoins loin de l'objectif articulé par le comité exécutif à moyen terme.

Le conseil d'administration proposera d'intégrer en son sein le patron du concurrent Tornos, Michael Hauser, en remplacement du vice-président Frank Brinken qui ne souhaite pas renouveler son mandat. Début février, Starrag avait déjà désigné Christian Walti pour reprendre le poste de directeur général (CEO) que Walter Börsch cèdera cet automne.

A 12h14, la nominative Starrag s'envolait de 10% à 69,80 CHF, dans un SPI en modeste hausse de 0,17%.

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