Paris (awp/afp) - Le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics maintient un objectif de 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2021-22 malgré la crise liée à la pandémie de Covid-19, a indiqué mardi le président de son directoire Jean-Marc Chéry dans Boursorama.

"Les 12 milliards de chiffre d'affaires et puis la marge opérationnelle brute qui y est associée, bien sûr que ces objectifs sont sur la table", a déclaré M. Chéry, également directeur général du groupe franco-italien, dans l'émission Ecorama.

"Protéger les objectifs à long terme, c'était (protéger) l'innovation et la recherche et développement", a expliqué le dirigeant. "C'est pour cela qu'on s'est battus comme des chiens pour maintenir nos usines en France et Italie ouvertes, parce que c'est elles qui font le développement industriel et technologique et la conception de nos produits."

Société de droit néerlandais basée en Suisse, STMicroelectronics a pour principal actionnaire (27,5% du capital) une holding détenue à parité par les Etats français et italien. Elle emploie environ 10.000 personnes dans chacun de ces deux pays.

Confrontée à l'arrêt de ses usines en Chine au début de l'épidémie, STMicroelectronics a revu ses prévisions à la baisse mais résisté à un recul brutal grâce à sa "résilience" et un plan "opérationnel", estime M. Chéry.

Au total, le groupe, qui peut compter sur la téléphonie mobile pour compenser le recul du secteur automobile, n'a déploré que 21 jours de fermeture au total sur l'ensemble de ses usines d'assemblage, dont 14 pour celle de Shenzhen en Chine.

Alors que le syndicat CGT avait protesté fin mars contre le versement de près de 220 millions de dollars de dividendes cette année en dépit de la crise sanitaire, M. Chéry a confirmé la baisse de ces dividendes de l'ordre de 30%, une "mesure de bon sens sociétal"

La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait indiqué le 27 mars, soit deux jours après la publication de la convocation des actionnaires de STMicroelectronics, que "dans les entreprises où l'Etat est actionnaire, on va demander de ne pas verser de dividendes".

afp/rp