Jusqu'ici Atlantia et Hochtief étaient en concurrence pour reprendre Abertis, l'offre du premier valorisant le groupe à 16,5 milliards d'euros et celle du second à 18,6 milliards.

Les investisseurs saluent l'ouverture de discussions entre les deux groupes, qui pourraient leur éviter une coûteuse surenchère pour s'emparer d'Abertis.

Vers 09h00 GMT, le titre ACS prenait 6,54% à 29,01 euros, affichant la plus forte hausse du Stoxx 600, non loin devant les actions Hochtief (+4,4%) et Altantia (+4,27%). En revanche, le titre Abertis cédait 4,07% à 18,61 euros, figurant parmi les plus baisses les plus marquées de l'indice paneuropéen.

"Le fait qu'ACS semble vouloir éviter une guerre des prix est un élément positif à nos yeux, étant donné qu'une telle surenchère aurait augmenté les incertitudes au sujet de la valorisation et accru les risques de surpayer", notent les analystes de Sabadell.

ACS et Altantia ont confirmé discuter d'une initiative commune sur Abertis après des articles des journaux espagnols Expansion et El Confidencial disant que les deux groupes voulaient éviter une surenchère.

Avant l'annonce de discussions entre les deux groupes, la bataille pour Abertis opposait la famille Benetton, qui contrôle Atlantia, à l'homme d'affaires espagnol Florentino Perez, président du Real Madrid et principal actionnaire d'ACS.

Le démantèlement d'Abertis fait l'objet de discussions depuis des semaines entre Atlantia et ACS précise El Confidencial qui cite des sources anonymes proches des discussions.

Ce partage d'Abertis bénéficie du soutien de l'italien Mediobanca. Selon Expansion, le groupe espagnol Grupo Caixa est également impliqué dans les négociations.

(Paul Day, Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)