Le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier, a rapporté mardi que ces négociations n'en étaient encore qu'à leurs débuts et pourraient ne pas aboutir.

Les entreprises de logiciels industriels et de hautes technologies sont très recherchées en raison d'une accélération de l'automatisation dans les procédures de fabrication, du recours à l'intelligence artificielle via des capteurs capables de recueillir toujours plus de données numériques.

Siemens a par exemple annoncé à la fin de l'année dernière le rachat de l'américain Mentor Graphics pour 4,5 milliards de dollars afin de se développer dans les logiciels industriels. ABB a également mis la main sur l'entreprise autrichienne d'automatisation industrielle Bernecker & Rainer.

Hexagon, spécialisé dans les technologies de mesure et de localisation, a indiqué dans un communiqué mercredi qu'il "examinait régulièrement les différentes opportunités pour optimiser le positionnement de la société et sa valorisation boursière".

"Si ces examens débouchaient sur des résultats concrets, le marché en serait immédiatement informé", a-t-il ajouté.

Le titre s'est envolé de plus de 17% à la Bourse de Stockholm en matinée avant réduire ses gains à 13,23% vers 12h10 GMT, faisant ressortir une capitalisation boursière supérieure à 150 milliards de couronnes (15,4 milliards d'euros). Il occupe également la tête de l'indice large européen Stoxx 600 et de l'EuroFirst 300 . L'indice sectoriel européen dans le même temps avance de seulement 1,33%.

Mathias Lundberg, analyste de Swedbank dont le conseil est "neutre" sur le titre, juge possible une cession d'Hexagon mais pas au prix indiqué, qu'il estime trop faible.

La société d'investissement Melker Schorling, premier actionnaire d'Hexagon avec une participation de 26% et 46,9% des droits de vote à la fin mai, s'est refusée à tout commentaire. Son titre était également en hausse de 5,75%.

Hexagon, qui emploie environ 18.000 personnes, a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 3,1 millions d'euros et a un objectif de 4,6-5,1 milliards d'euros à l'horizon 2021.

(avec Helena Soderpalm et Olof Swahnberg, Juliette Rouillon et Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Johannes Hellstrom

Valeurs citées dans l'article : Siemens, Hexagon, ABB Ltd