Londres (awp/afp) - Le café a reculé sur la semaine alors que l'offre s'annonce abondante au Brésil, tandis que le cacao a profité de l'intérêt d'investisseurs spéculatifs et que le sucre a grimpé dans le sillage du pétrole.

Le café boit la tasse

L'arabica a continué son déclin sur la semaine et a même atteint jeudi 99,05 cents la livre à New York, à son plus bas depuis plus de deux mois.

"Le pessimisme est alimenté par l'idée qu'il va y avoir un surplus de l'offre important au Brésil, qui finit une +saison forte+", ont commenté les analystes de INTL FCStone, qui soulignent également que les récoltes sont importantes chez les autres grands producteurs d'arabica.

Au Brésil, premier producteur mondial d'arabica, les récoltes ont un rythme bisannuel, et les saisons fortes et faibles se suivent habituellement.

Ainsi, si la saison qui s'achève a été particulièrement abondante, la prochaine devrait moins l'être.

Mais "le possible déficit mondial d'offre de café devrait être compensé par les stocks importants" qui sont en train d'être emmagasinés, ont commenté les analystes de I&M Smith.

Spéculations sur le cacao

Le cacao, qui avait bondi la semaine précédente, a atteint des sommets en début de semaine, à son plus haut en sept mois à Londres, lundi, à 1.780 livres sterling la tonne et à son plus haut en un mois à New York mardi, à 2.369 dollars.

Mais les cours ont ensuite dévissé pour finir la semaine plus ou moins à l'équilibre.

Pour les analystes de Cocoanect, les mouvements de prix sont principalement dus à des investisseurs spéculatifs.

"Le marché va se focaliser sur la récolte de mi-saison de 2019, mais pour l'instant il n'y a pas de fondamentaux pour tirer le marché dans un sens ou dans l'autre", ont-ils commenté.

Le sucre carbure

Le sucre blanc a bondi en début de semaine pour grimper à son plus haut en trois mois et demi, à 361,60 dollars la tonne à New York et à 13,42 cents la livre de sucre brut à Londres.

"Il y a des délais non prévus au Brésil (premier producteur mondial), où la récolte a été endommagée par un climat sec en décembre et janvier", a expliqué Thomas Kujawa, courtier chez Sucden.

"La hausse des prix du pétrole profite également au sucre", ont commenté les analystes de Commerzbank.

Au Brésil, la canne est utilisée aussi bien pour concevoir de l'éthanol que du sucre. La hausse des prix du pétrole rend le carburant alternatif plus attractif et entraîne donc une baisse de l'offre de sucre.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.535 dollars vendredi à 11H40 GMT, contre 1.546 dollars le vendredi précédent à 13H10 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 99,95 cents, contre 101,80 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 358,40 dollars, contre 346,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 13,30 cents, contre 12,64 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 1.738 livres sterling, contre 1.734 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.273 dollars, contre 2.292 dollars sept jours plus tôt.

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