Londres (awp/afp) - Le café et le sucre ont souffert de la faiblesse du réal brésilien, tandis que le cacao est resté stable.

Des analystes ont par ailleurs souligné qu'avec un jour férié mercredi pour la fête nationale américaine, les volumes sont restés limités sur la semaine, exacerbant parfois les mouvements des prix.

Café en berne

Le robusta a touché vendredi 1.610 dollars la tonne à Londres, à son plus bas depuis plus de deux ans, tandis que l'arabica coté à New York a plongé le même jour à son plus bas depuis quatre ans et demi, à 107,20 cents la livre.

"Les prix restent sous pression face à la faiblesse de la monnaie brésilienne", ont résumé les analystes de INTL FCStone.

Alors que le Brésil, premier producteur mondial d'arabica et source importante de robusta, a commencé sa récolte, la faiblesse du réal brésilien face au dollar (environ -1,4% sur la semaine et -5,5% sur le mois) pèse sur le marché.

En effet, les prix internationaux fixés en dollar poussent les agriculteurs à vendre pour obtenir plus de réal.

En revanche, selon les estimations de l'analyste Shawn Hackett, si la production du Brésil est attendue en hausse, "cela ne concerne que le robusta, la récolte d'arabica n'a pas vraiment commencé".

Sucre terne

Même accès de faiblesse sur le sucre, lié à la dépréciation du réal, alors que le Brésil est le premier producteur mondial de canne.

A Londres, la tonne de sucre blanc a touché mardi son plus bas depuis un mois, à 335 dollars, tandis que la livre de sucre brut touchait le même jour à New York son plus bas en un mois et demi, à 11,24 cents.

"Le marché se prépare à un surplus de l'offre cette année, malgré une production en baisse au Brésil", ont ajouté les analystes de Commerzbank, en raison d'une hausse des récoltes chez les autres poids lourds du marché, à savoir l'Inde, l'Union européenne et la Thaïlande.

"Il faut aussi prendre en compte les tensions commerciales et les mesures protectionnistes, qui pèsent sur le moral des investisseurs", a souligné Nick Penney, courtier chez Sucden.

Cacao ferme

Les prix du cacao sont pour leur part restés dans la fourchette étroite établie depuis début juin, dans un marché calme.

"Les vacances d'été commencent, il va falloir s'attendre à des séances indécises et des volumes réduits", ont prévenu les analystes de INTL FC Stone.

Selon eux, il faudra tout de même garder un oeil sur la situation en Côte d'Ivoire, où la présidence a annoncé mercredi un remaniement du gouvernement, sur fond de crise politique dans la coalition au pouvoir.

La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial et la guerre civile qui avait secoué le pays entre 2010 et 2011 avait entravé l'ensemble du marché du cacao.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.621 dollars vendredi à 10H30 GMT, contre 1.691 dollars le vendredi précédent à 12H10 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 107,75 cents, contre 112,65 cents sept jours auparavant pour la tonne de septembre.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 339,50 dollars, contre 349,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 11,40 cents, contre 12,20 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.813 livres sterling, contre 1.805 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.472 dollars, contre 2.422 dollars sept jours plus tôt.

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