Londres (awp/afp) - Le sucre a grimpé sur la semaine tandis que le café arabica a creusé ses pertes et que le cacao s'est stabilisé.

La reprise du sucre se poursuit

La tonne de sucre blanc a touché jeudi 357,60 dollars à Londres, à son plus haut depuis un peu plus de six mois, tandis que la livre de sucre brut a atteint le même jour 12,55 cents la livre à New York, à son plus haut depuis plus de deux mois.

"Des conditions météorologiques sèches vont peser sur la récolte de la plus grande région productrice, le Centre-Sud du Brésil", ont commenté les analystes de Commerzbank.

Par ailleurs, les raffineries brésiliennes préfèrent transformer la canne en ethanol qu'en sucre, en raison de la faiblesse des cours du sucre.

Par conséquent, le Brésil pourrait même céder à l'Inde sa place de premier producteur mondial.

"La production indienne pour 2018-2019 pourrait atteindre 36,7 millions de tonnes, ce qui conduirait à des exportations de 3 à 4 millions de tonnes", ont estimé les analystes de RaboBank, alors que l'Inde était les années passées un importateur net de sucre.

Les cafés divergent

Le robusta s'est stabilisé sur la semaine tandis que l'arabica s'est inscrit en retrait.

"La demande reste faible malgré le niveau bas des prix, personne ne veut payer trop cher" en passant à l'achat trop tôt, a commenté Jack Scoville, analyste che Price Futures Group.

Comme le fait remarquer l'Organisation internationale du Café (ICO) dans son rapport mensuel, les prix du café ont reculé sur quinze des vingt derniers mois.

"Un nombre important de pays attendent des récoltes abondantes", a expliqué l'Organisation.

"La faiblesse du réal brésilien a permis aux agriculteurs de faire face à la faiblesse des prix internationaux en dollars et de pousser leurs récoltes sur le marché", ont ajouté les analystes de I&M Smith.

Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica mais également un producteur important de robusta.

Le cacao hésite

Le marché du cacao est resté relativement calme sur la semaine.

"Etant donné la perspective d'un léger surplus de l'offre pour la récolte 2018, qui devrait dépasser les capacités des raffineries, nous nous attendons à ce que les prix restent bas", ont commenté les analystes de Morgan Stanley.

Le marché gardait également un oeil sur le Ghana et la Côte d'Ivoire, les deux plus grands producteurs au monde.

"Les deux pays se sont accordés pour harmoniser les prix que leurs gouvernements proposent aux agriculteurs", ont commenté les analystes de INTL FCStone.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 1.493 dollars vendredi à 10H20 GMT, contre 1.495 dollars le vendredi précédent à 09H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 100,45 cents, contre 102,95 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 342,60 dollars, contre 329,70 dollars le vendredi précédent mais pour livraison en octobre. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 12,14 cents, contre 10,85 cents sept jours auparavant mais pour livraison en octobre.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.626 livres sterling, contre 1.663 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.307 dollars, contre 2.301 dollars sept jours plus tôt.

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