L'opération en numéraire porte sur une cession de 80% de Carrefour China à Suning.com et ce sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,4 milliard d'euros, ajoute le distributeur dans un communiqué.

Le groupe français conservera 20% des actions du futur ensemble et deux sièges sur sept au conseil de surveillance de Carrefour Chine.

La transaction devrait être bouclée à la fin de l'année, sous réserve du feu vert des autorités chinoises de la concurrence.

Il y a plus d'un mois, des sources avaient dit à Reuters que Carrefour envisageait de céder une part minoritaire dans sa filiale chinoise.

Présent en Chine depuis 1995, Carrefour exploite 210 hypermarchés et 24 magasins de proximité pour un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros en 2018, selon le communiqué.

Le distributeur chinois Suning.com possède un réseau de près de 9.000 magasins dans 700 villes, précise encore Carrefour.

Carrefour est confronté depuis plusieurs années à une baisse continue de ses ventes en Chine malgré les efforts déployés pour s'adapter à l'essor rapide du commerce en ligne dans le pays, via notamment la conclusion d'un partenariat avec le géant technologique chinois Tencent .

L'accord conclu avec Suning.com met un terme aux discussions entre Carrefour et Tencent au sujet de la cession d'une participation minoritaire de la filiale chinoise du groupe français à Tencent.

"Les discussions en cours depuis janvier 2018 portant sur la vente d'une part minoritaire (dans Carrefour China) à Tencent sont terminées. Mais le partenariat stratégique avec Tencent reste d'actualité", a dit une porte-parole de Carrefour.

Le groupe français précise que le produit de la cession de ses 80% dans sa filiale chinoise est de 620 millions d'euros en numéraire.

"L'accord conclu avec Suning.com prévoit des fenêtres de liquidité pour la participation résiduelle de 20% de Carrefour", ajoute l'entreprise.

Les ventes de Carrefour en Chine ont encore reculé de 5,9% en données comparables en 2018, à 4,1 milliards d'euros.

Dans un avis boursier, Suning.com estime que cette acquisition lui permettra de renforcer sa marque ou encore d'améliorer la qualité de la chaîne d'approvisionnement.

(Emmanuel Jarry, Jean-Stéphane Brosse, Dominque Vidalon à Paris, Lee Chyen Yee à Singapour, édité par Benoît Van Overstraeten)