Zurich (awp) - Principal actionnaire de Sunrise, Freenet rejette les reproches du conseil d'administration du numéro deux helvétique des télécommunications. Certes, l'opérateur allemand a accepté dans un premier temps le principe d'une reprise d'UPC par Sunrise, mais "lorsque le projet s'est concrétisé, nous avons clairement signifié que nous ne soutenions pas l'opération", a dit jeudi à AWP son patron, Christoph Vilanek.

Alors que l'opérateur d'outre-Rhin, qui détient environ près d'un quart du capital-actions de Sunrise, a publiquement fait part vendredi dernier de son opposition à l'augmentation de capital de 4,1 milliards proposée aux actionnaires en vue du rachat d'UPC à Liberty Global, Sunrise n'a pas ménagé jeudi ses critiques envers les deux représentants de Freenet siégeant à son conseil d'administration. Tous deux sont désormais écartés des discussions concernant la reprise du câblo-opérateur zurichois.

"J'ai toujours cru qu'une entreprise appartient à ses actionnaires et non au conseil d'administration", a réagi M. Vilanek, qui représente l'entreprise qu'il dirige au sein de l'organe de surveillance de Sunrise en compagnie de Ingo Arnold.

"Nous ne sommes en aucune façon forcés de vendre nos actions", a poursuivi M. Vilanek. Sunrise a attribué les réticences de l'entreprise basée à Büdelsdorf, dans le Nord de l'Allemagne, du fait de son lourd endettement. "Jusqu'alors, nous n'avons discuté avec personne sur la vente de nos actions", a ajouté le directeur général du groupe d'outre-Rhin.

"Les risques de cette transaction deviennent toujours plus clairs et les opportunités restent incertaines", a-t-il noté. Et M. Vilanek d'ajouter que Freenet n'est pas seul à s'opposer au rachat d'UPC par Sunrise. "Depuis vendredi dernier, nous avons reçus de nombreuses lettres favorables".

Et M. Vilanek d'appuyer son propos en mettant en exergue la chute du titre Sunrise à la Bourse suisse. "Lorsque nous avons fait part de notre opposition, l'action s'est envolée; aujourd'hui, elle recule: il semble bien que le marché partage notre opinion", a conclu le patron de Freenet.

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