Zurich (awp) - L'allemand Freenet, principal actionnaire du groupe Sunrise, entend toujours s'opposer au rachat d'UPC Suisse. Et ce malgré l'annonce de la maison-mère du câblo-opérateur zurichois, Liberty Global, de participer à l'augmentation de capital prévue pour financer le rachat de sa filiale. Le prix d'achat reste "bien trop élevé", a indiqué lundi à AWP le patron de Freenet, Christoph Vilanek.

Plus tôt dans la matinée, Liberty Global s'est engagé à entrer au capital de Sunrise à hauteur de 500 millions de francs suisses. Cela ne change "strictement rien" à la nature de la transaction, a insisté le directeur général (CEO) de Freenet, répétant que "la méthode de financement (de l'opération) est et reste erronée".

Concrètement, Liberty Global entend réinvestir un demi-milliard du produit de la vente d'UPC. "Les actionnaires existants perdraient de l'argent, et Liberty Global pourrait entrer au capital à bon compte du fait de la décote engendrée par l'augmentation de capital", fait valoir M. Vilanek.

Selon lui, il s'agit d'un "camouflet pour tous les actionnaires actuels", les derniers développements montrant que Sunrise cherche par tous les moyens à forcer la main des investisseurs, a encore dénoncé Freenet dans une prise de position écrite.

Si l'augmentation de capital devait passer la rampe, Liberty Global se retrouverait à la tête de 7,8% de Sunrise et disposerait d'un siège au conseil d'administration de l'opérateur zurichois.

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