Tokyo (awp/afp) - Le groupe automobile japonais Suzuki a publié mardi des résultats semestriels en fort repli mais a confirmé ses prévisions pour l'exercice en cours 2019/20, qu'il avait sabrées le mois dernier en raison de difficultés au Japon et en Inde notamment.

Le bénéfice net de Suzuki sur la période d'avril à fin septembre a atteint 79,3 milliards de yens (720,7 millions de francs suisses), une chute de 41,8% sur un an, selon un communiqué.

Son bénéfice opérationnel a connu une évolution similaire (-40,2% sur un an à 118,6 milliards de yens), tandis que ses ventes semestrielles ont décliné de 9% pour s'établir à 1755,4 milliards de yens.

Suzuki souffre dans sa principale activité, l'automobile, où ses ventes semestrielles ont reculé de 10,2%. Le groupe subit de plein fouet le ralentissement des ventes de voitures en Inde, son principal marché où il possède la majorité d'une coentreprise avec le constructeur local Maruti.

Il est aussi pénalisé par la refonte des procédures de contrôle de ses véhicules produits et vendus au Japon, éclaboussées par plusieurs scandales récents, ainsi que par l'appréciation du yen, qui affecte sa compétitivité.

Son activité moto a mieux résisté au premier semestre (ventes en hausse de 0,2% sur un an, grâce notamment à leur dynamisme en Inde), tout comme son activité de moteurs hors-bord (+13,6%), laquelle est toutefois très marginale à l'échelle du groupe.

Sur l'ensemble de l'exercice 2019/20, qui sera clos au 31 mars prochain, Suzuki mise toujours sur un bénéfice net de 140 milliards de yens (-21,7% par rapport à 2018/19), pour un bénéfice opérationnel anticipé à 200 milliards de yens (-38,3% sur un an) et un chiffre d'affaires de 3.500 milliards de yens (-9,6%).

Fin août, Toyota a profité de la mauvaise passe de Suzuki pour prendre 5% de son capital.

afp/al