L'affaire de blanchiment qui secoue le secteur bancaire nordique a réclamé une nouvelle tête : le président de Swedbank, Lars Idermark, a démissionné avec effet immédiat. En Bourse, l'action de la banque suédoise abandonne 0,1% à 146,45 couronnes suédoises. Il y a un peu plus d'une semaine, la directrice générale, Birgitte Bonnesen, avait été limogée en raison de ce scandale. Lars Idermark sera remplacé par Ulrika Francke, auparavant vice-présidente.

" Le Comité de nomination intensifiera ses travaux sur le renforcement du Conseil d'administration, y compris la nomination d'un nouveau président, dans le cadre d'une assemblée générale extraordinaire ", a annoncé la banque.

Une enquête conjointe sur Swedbank a été ouverte par les autorités réglementaires suédoise, estonienne, lettone et lituanienne afin de déterminer si elle a violé les lois anti-blanchiment. Il existe en effet des soupçons de blanchiment via ses succursales des pays baltes alors que la filiale estonienne de sa concurrente Danske Bank est accusée d'avoir permis environ 200 milliards d'euros de transactions suspectes.

Dans une étude publiée en début de semaine, Moody's Investors Service soulignait que les banques européennes faisaient l'objet de nouvelles enquêtes après avoir déboursé plus de 16 milliards de dollars d'amendes entre 2012 et 2018 pour des infractions aux dispositifs de lutte anti-blanchiment d'argent et sanctions commerciales, mais aussi en raison de la faiblesse de leurs contrôles.

" Bien que la plupart de ces amendes aient été inférieures aux bénéfices annuels avant impôts des banques concernées, elles restent coûteuses pour les banques européennes et présentent des risques financiers, opérationnels et de réputation importants ", a ajouté l'agence de notation.