Zurich (awp) - Les assureurs non-vie gagne trop peu dans leur coeur de métier, surtout sur les gros marchés occidentaux (dont le Japon), pour être profitables sur le long terme. C'est la conclusion à laquelle est parvenu Swiss Re dans une étude Sigma publiée samedi dans le cadre des rendez-vous de Monte Carlo. De fortes hausses des primes seraient nécessaires.

Au niveau mondial, l'assurance non-vie se trouve dans une phase de faiblesse pour ce qui est de la rentabilité. Les affaires souffrent de conditions de souscription défavorables, de faibles rendements des placements et de capitaux de réserve richement dotés. Une trop forte offre de capitaux sur le marché des assurance a dans la règle pour conséquence une pression sur les prix.

Dans cet environnement, le rendement des fonds propres du secteur non-vie sont en recul, selon l'étude Sigma de Swiss Re. L'an dernier, ce rendement s'est fixé à 6%, après 7% en 2016 et environ 9% durant les années 2013 à 2015. Pour atteindre les 10% visés par les entreprises, il faudrait améliorer les marges dans les affaires d'assurances sur les marchés occidentaux de cinq à neuf points de pourcent.

Environnement économique positif

Dans l'environnement économique actuellement favorable, les taux tendent à remonter et les rendements à s'améliorer. Mais, pour combler les lacunes de rentabilité, un environnement macroéconomique positif n'est probablement pas suffisant, selon les auteurs de l'étude.

Par ailleurs, dans un environnement tendu sur le marché de l'emploi, les hausses de salaires à attendre et les tendances inflationnistes qui y seront liées, on peut s'attendre à l'avenir sur une augmentation des demandes de couverture de dommages. Le calcul est simple: si les prix des biens augmentent, on veut les assurer, mais, du coup, les prétention de remboursement en cas de dommages augmentent aussi. Les provisions constituées par un assureur pourraient alors se révéler trop faibles.

La solution pour améliorer la rentabilité se situe en premier lieu dans des augmentations de prix, selon les auteurs de l'étude. Les primes devraient augmenter plus que la tendance des dommages. Des investissements dans les nouvelles technologies numériques avec la simplification des processus et une amélioration de l'efficience des assureurs contribueraient aussi à améliorer la rentabilité. Toutefois, ces innovations impliquent de coûts qui ne peuvent qu'en partie être reportés sur la clientèle, ont relevé les auteurs de l'étude.

mk/rp