Zurich (awp) - Le réassureur Swiss Re a vu son bénéfice net quasiment divisé par deux à 656 mio USD au premier trimestre, en raison des coûts occasionnés par le cyclone Debbie qui a ravagé l'Australie fin mars. La performance trimestrielle est néanmoins supérieure aux prévisions des analystes. La direction n'a pas formulé d'objectif pour l'ensemble de l'exercice.

Les dégâts provoqués par le cyclone Debbie, qui a déferlé sur le Queensland à la fin du trimestre sous revue, devraient s'élever à 350 mio USD, dont 320 mio dans l'activité dommages (P&C) et 30 mio pour Corporate Solutions, selon un communiqué publié jeudi. Le ratio combiné dans l'activité P&C s'est par conséquent dégradé de 2,3 points à 95,6%.

Les primes brutes ont reculé de 10,5% à 10,2 mrd USD, en raison "de l'approche disciplinée" en matière de souscription. Dans l'activité dommages, les primes brutes se sont repliées de 17,6% à 5,8 mrd. Pour la division santé et vie (L&H), la baisse a été moins marquée de 4,6% à 3,2 mrd, tout comme pour l'unité dédiée aux entreprises (Corporate Solutions) dont les primes ont baissé de 10,8% à 717 mio. Life Capital a été la seule à enregistrer sur la période une hausse des primes de 8,1% à 652 mio.

Autant le résultat net que les primes encaissées ont dépassé les prévisions des analystes consultés par AWP. Ces derniers avaient tablé en moyenne sur respectivement 639 mio USD et 8,18 mrd.

APPROCHE PRUDENTE DES RISQUES

Le groupe zurichois a assuré bénéficier d'une capitalisation solide, le ratio SST (Test suisse de solvabilité) atteignant 262%, contre 261% au premier partiel de 2016.

La direction n'a pas formulé de prévision pour l'année en cours, mais précisé que le volume des primes avait reculé de 2% lors des renouvellements de contrats en avril, toujours en raison de son approche prudente du marché. Son directeur général (CEO) Christian Mumenthaler a insisté que le groupe "restera sélectif sur les risques qu'(il) acceptera".

Fin février, le groupe avait confirmé sa stratégie et ses objectifs. Swiss Re veut continuer à investir dans les secteurs les plus rentables et le surplus de capital, qui n'est pas investi dans l'opérationnel, devrait être reverser aux actionnaires.

La feuille de route à long terme demeure inchangée et comprend toujours un rendement sur fonds propres supérieur d'au moins 700 points de base (pb) au taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis sur dix ans. Les fonds propres doivent enfler de 10% par année.

al/rp