Zurich (awp) - Les marges dans la réassurance sont massivement sous pression depuis des années, a constaté le président de Swiss Re Walter Kielholz. Mais la profitabilité est à un niveau que l'on n'a pas vu depuis longtemps, a-t-il précisé dans une interview à la "Neue Zürcher Zeitung" (édition du 16 avril).

Le président a l'impression que, depuis 2012 (une période très longue pour des assureurs) il n'y a plus eu de sinistre véritablement grand. En raison d'El Nino, il y a eu moins de tempêtes tropicales dans les Caraïbes. Le niveau des prix a baissé et, en partie, il ne suffit plus pour couvrir une évolution normale des dommages. Les marchés boursiers voient aussi cela, car, sinon, le cours des actions des réassureurs devrait être bien plus élevé.

M. Kielholz a souligné que le coeur de métier absolu est la réassurance, mais qu'il y a d'autres secteurs dans lesquels Swiss Re souhaite progresser. Cette croissance peut ne pas être organique. En revanche, dans la réassurance, il n'y a aucune raison de faire une telle transaction.

Quant aux prescriptions sur la solvabilité, elles ne préoccupent pas vraiment le président de Swiss Re. "Nous détenons toujours beaucoup de fonds propres pour être prêts si cela saute", a-t-il dit. Cela coûte aux actionnaires, qui accepteraient volontiers plus de dividende, a-t-il admis, mais il le faut pour la politique commerciale du groupe.

tp/rp