Zurich (awp) - Swissquote éprouve une certaine difficulté à recruter du personnel qualifié et à le conserver. Pourtant, en dépit des coûts salariaux élevés en Suisse, son directeur général (CEO) Marc Bürki a insisté dans un entretien paru lundi sur le portail Allnews sur son attachement au regroupement de ses équipes sur son site glandois.

"Nous avons étudié d'autres types d'organisations, en particulier celles qui distribuent les équipes de par le monde", concède le dirigeant. Une stratégie qui fonctionne pour certaines fonctions, comme à Kiev, où la banque en ligne vaudoise emploie 150 ingénieurs spécialisés dans le code.

"Mais au coeur de notre entreprise, là où sont développées les idées, nous estimons qu'il est essentiel que les équipes partagent des espaces communs, se retrouvent autour d'un café, aient le sentiment d'appartenir à une communauté", estime le co-fondateur de Swissquote, soulignant la nécessité d'offrir à ses employés "plus qu'un simple 09h00-17h00".

Selon lui, les coûts de personnel s'avèrent moins problématiques que le dénichage et la rétention de talents, "d'autant que le secteur de la technologie ne peut pas systématiquement se permettre d'offrir les rémunérations que permet le secteur bancaire".

Ainsi, "Swissquote offre à beaucoup un premier job et une formation intense", assure Marc Bürki, évoquant un turnover (taux de rotation) d'environ 20% et une rude compétition entre les employeurs de la branche vis-à-vis d'une génération "pour laquelle la frontière entre travail et loisir est devenue floue".

Le dirigeant reconnaît des carences de l'entreprise en termes de parité. "Nous ne sommes pas les champions dans ce domaine", concède-t-il. et de conclure: "inutile de chercher des excuses pour un passé qui ne peut être changé, il nous faut améliorer le futur".

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