(Actualisé avec sources, précisions et cours de bourse)

NEW YORK, 15 juillet (Reuters) - Le spécialiste de la cybersécurité Symantec a mis fin aux négociations sur sa vente au fabricant de semi-conducteurs Broadcom, en raison d'un désaccord sur le prix, a appris lundi Reuters de sources au fait du dossier.

La décision de Symantec soulève de nouvelles questions sur son avenir, alors que le groupe, qui recherche un nouveau directeur général, peine à développer ses activités auprès des entreprises.

On ignore à ce stade pourquoi les discussions sur les prix ont échoué. Broadcom était prêt la semaine dernière à offrir jusqu'à 28,25 dollars par action en numéraire à Symantec et espérait signer un accord lundi, a déclaré l'une des sources. Selon CNBC, qui a fait état le premier de la rupture des discussions, Symantec exigeait plus de 28 dollars par action.

Il est possible que les discussions reprennent, ont ajouté les sources.

Avant l'entrée, en 2018, de Starboard dans son capital, qui a permis au fonds activiste d'obtenir trois représentants à son conseil d'administration, l'éditeur de l'anti-virus Norton avait envisagé son retrait de la cote, selon les sources.

L'action Symantec cédait plus de 13% vers 15h15 GMT à Wall Street, soit une valorisation boursière de 14 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros), tandis que Broadcom prenait 1,7%.

Symantec est l'un des pionniers de la sécurité informatique mais il fait désormais face à une concurrence de plus en plus agressive.

Le groupe américain, qui fait actuellement l'objet d'une enquête aux Etats-Unis pour d'éventuelles irrégularités comptables, a connu une vague de départs de dirigeants depuis la fin de l'année dernière. Son directeur général Greg Clark a ainsi brusquement démissionné en mai pour raison personnelle.

De son côté, Broadcom cherche à se renforcer dans les logiciels. Il a racheté en 2018 l'éditeur américain de logiciels CA pour 18,9 milliards de dollars (16,8 milliards d'euros), quelques mois après l'échec de son offre hostile sur son concurrent Qualcomm. (Greg Roumeliotis, avec Akanksha Rana à Bangalore Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Dominique Rodriguez et Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Broadcom Inc, Qualcomm, Symantec Corporation