Takata négocie un accord de financement avec l'équipementier automobile américain Key Safety Systems qui pourrait reprendre ses activités opérationnelles aux Etats-Unis, ont précisé les sources en confirmant une information du journal Nikkei.

Un accord avec Key pourrait ne pas intervenir avant le dépôt de bilan, ont-elles ajouté.

Takata s'est refusé à tout commentaire et Key n'a pas donné suite à une demande de réaction.

La cotation du titre Takata, en recul de quelque 43,5% depuis le début de l'année, a été suspendue à la suite des informations au sujet de la faillite du groupe.

Selon le Nikkei, Takata croule sous plus d'un milliard de yens (9,02 milliards de dollars ou 8,09 milliards d'euros) de dettes à la suite du rappel massif de ses airbags défectueux, liés à au moins 16 décès et 180 blessures.

Key Safety Systems reprendrait les activités opérationnelles de Takata pour environ 180 milliards de yens et le groupe japonais ne serait plus qu'une coquille vide qui conserverait les engagements financiers liés aux multiples rappels.

Reuters avait rapporté en février que Takata avait choisi Key, propriété du groupe chinois Ningbo Joyson, comme partenaire chargé de lui apporter un soutien financier.

Début mai, le groupe avait annoncé au titre de l'exercice 2016-2017, clos le 31 mars, une troisième perte nette annuelle de suite.

Le rappel des airbags fabriqués par Takata, qui équipement 19 constructeurs automobiles, a commencé en 2008 et concernent aujourd'hui une centaine de millions d'unités.

En janvier, le groupe a accepté de plaider coupable des accusations portées contre lui par le département américain de la Justice dans le cadre d'un accord d'un milliard de dollars (942 millions d'euros) pour mettre un terme à l'enquête pénale ouverte dans le dossier des airbags défectueux.

Ces derniers sont susceptibles de se déclencher avec une force excessive dans des conditions de chaleur et d'humidité élevées.

(Jessica DiNapoli à New York et David Shepardson in Washington, Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Takata Corporation, Ningbo Joyson Electronic Corp