L'entreprise pharmaceutique a dit mardi envisager de céder cette activité, dont les marques sans ordonnance, comprenant les compléments alimentaires Seven Seas et le décongestionnant nasal Nasivine, représentent des ventes annuelles d'un milliard de dollars.

Le groupe familial a déjà sondé des prétendants éventuels, dont le suisse Nestlé, ont rapporté à Reuters trois sources proches du dossier.

Des discussions préliminaires se sont déroulées durant l'été avec le géant suisse, qui préférait l'option d'une coentreprise, mais aucun accord n'a été trouvé, ont ajouté deux d'entre elles.

Le marché mondial des produits de santé grand public est évalué à quelque 233 milliards de dollars par an, selon Euromonitor International, qui estime que Merck est le 32e acteur du secteur, avec une part de marché de 0,4%.

Une des sources a dit que Merck évaluait sa division à 5 milliards d'euros, tandis que d'autres estimaient qu'un prix de 4 milliards d'euros était trop élevé. Des analystes de chez Bernstein donnent une fourchette de 3,7 à 5,6 milliards d'euros.

Merck, qui a confirmé l'engagement de JP Morgan, mais s'est refusé à commenter d'autres aspects du processus, préférait une vente totale, ont dit les sources.

Deux sources proches du dossier ont indiqué à Reuters que Guggenheim Partners avait également été mandaté pour participer au processus de vente.

Merck et Guggenheim Partners ont refusé de commenter cette information.

PLUSIEURS ACHETEURS SUR LES RANGS

Merck avait dit cette semaine se donner jusqu'au début de l'année prochaine pour arrêter une décision sur cette division.

Reckitt Benckiser, qui digère le rachat pour 16,6 milliards de dollars de Mead Johnson, figure au nombre des acheteurs potentiels.

Procter & Gamble, Johnson & Johnson, GSK, Takeda et Abbott pourraient également être intéressés.

En revanche, Pfizer ne cherche pas à renforcer son pôle santé grand public, selon une source proche du laboratoire américain.

Bayer, occupé à faire approuver son projet de rachat du spécialiste américain des semences Monsanto semble hors course.

Sanofi, absorbé par l'intégration de l'activité de santé grand public de Boehringer après un échange d'actifs avec le groupe allemand, ne devrait pas non plus être sur les rangs.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Patricia Weiss, Ludwig Burger et Pamela Barbaglia